Société

Il tue sa mère au nom du paradis

© D.R

Vendredi 3 juin. Les aiguilles de la montre indiquaient 8h 30mn. Quelques éléments de l’arrondissement de police d’El Oulfa, préfecture de Hay Hassani, à Casablanca n’ont pas encore fermé l’oeil. Ils assurent la permanence du service.
Un jeune homme, Adel, vingt-trois ans, bien habillé, le sourire aux lèvres, s’est présenté aux policiers. Le jeune homme les a fixés de ses yeux avant de balbutier calmement : « J’ai tué ma mère ». Le policier l’a scruté de haut en bas pour se rassurer qu’il est en état normal.
Puis, il l’a longuement interrogé. Le jeune homme lui fait l’aveu de son crime. Le policier réfléchit un moment avant d’entreprendre une action contre celui-ci.
C’est la première fois qu’il soit confronté à une pareille situation. Hésitant, le policier n’a pu prendre seul la décision. Il alerte alors son chef. « Cette personne avoue avoir tué sa mère », avise-t-il son chef.
Sereinement, le chef de l’arrondissement a demandé au jeune s’il a vraiment tué sa mère. « Oui, je l’ai tuée », avoue le jeune homme qui semble être conscient de son aveu.
Le chef de l’arrondissement et son limier n’ont pas quitté du regard Adel qui se tenait calmement sur une chaise. Le chef remarque une tache de sang sur ses chaussures. Ainsi, le chef ordonne à ses limiers de se rendre au domicile du jeune homme. L’aveu du jeune homme semble sérieux. Une fois arrivés, les éléments de la police ont été conduits par Adel vers une chambre située au premier étage. Ils retrouvent un corps étendu sur un lit couvert par un drap. En levant le drap, ils n’ont pas cru leurs yeux. Horrible crime !
La femme allongée sur le lit est égorgée et sa tête est fracassée. C’est bel et bien sa mère, Zoubida Bahir.  Née en 1944, elle est divorcée et mère de cinq enfants. Cependant, une question s’impos: Pourquoi l’a-t-il tuée?
Invraisemblablement, le fils a tué sa mère pour qu’elle aille au paradis.
«Je veux qu’elle soit au paradis…Elle a beaucoup souffert et je n’aime pas qu’elle soit à l’enfer», a-t-il déclaré aux enquêteurs.
Abandonnant ses études suite à des troubles psychiques, Adel a été interné à maintes reprises à l’hôpital psychiatrique Ibn Rochd.
«Ma mère, tu dois m’accompagner au paradis», disait-il à chaque fois à sa mère. Cette dernière ne prenait pas ses paroles au sérieux surtout qu’il est malade. Et il a pris la décision de l’obliger de regagner le paradis. Le choix du jour pour commettre son crime était important à ses yeux. C’était un vendredi.
Vers 6h du matin, il s’est réveillé. Après quoi, il est rentré à la chambre de sa mère. En se tenant devant son corps, il lui a asséné des coups violents sur sa tête par un clé à molette. La mère a lancé un cri strident. Le fils lui a ajouté quatre autres coups à l’aide de la même arme avant de prendre le couteau et l’égorger comme un mouton. En se rassurant qu’elle a rendu l’âme, il a lavé ses mains et a changé ses vêtements pour se rendre au commissariat de police. Il a attendu l’ouverture de ses portes pour y rentrer et passer aux aveux.

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