Société

Sauver les nouveau-nés abandonnés

Notre société a toujours été dure avec les enfants dits illégitimes. Dans ces cas, les mères sont souvent accusées de délits graves. Ce n’est pas toujours vrai. On se rappelle, que les jeunes bonnes forcées d’avoir des relations sexuelles avec leurs patrons ou leur progéniture. Dès qu’elles sont enceintes, elles sont renvoyées dans la rue. Même leurs familles ne les reconnaissent plus, pour une question d’honneur, dit-on. Dans de telles conditions où est l’honneur ? Les jeunes mères n’ont plus d’alternatives que d’abandonner leur progéniture dans le lit de la maternité ou dans la rue.
Sensible aux souffrances de ces mères et conscient de l’innocence des enfants abandonnés, un groupe de femmes et d’hommes, tous des pharmaciennes et des médecins se sont solidarisés pour constituer l’Association Espoir Enfance du Maroc (A.E.E.M.).
Créée en 1995, l’A.E.E.M. est une association caritative régie par les dispositions du Dahir du 15 Novembre 1958.
L’objectif de cette association est de venir en aide aux nouveau-nés abandonnés ou démunis au niveau de la wilaya de Marrakech. De gérer «la crèche de l’Espoir» en oeuvrant pour le bien-être des bébés et enfants qui y séjournent et ce, selon les modalités énoncées dans le contrat de partenariat signé avec le ministère de la Santé. De subvenir aux besoins alimentaires, vestimentaires, médicaux, chirurgicaux, de tous les bébés sains ou handicapés admis à la «crèche de l’Espoir». D’oeuvrer par tous les moyens à la réinsertion scolaire des enfants nés handicapés ( risomiques, myopes, dyslexiques etc.…). En effet, un bébé a besoin des soins dès sa naissance jusqu’à l’âge adulte pour combattre la faim, l’abandon, l’analphabétisation, la douleur etc.… Il nécessite de chaque personne, nantie, un soutien financier, un geste d’amour, un sourire, un baiser, de la tendresse, afin qu’il ne se sente pas priver et puisse vivre dans une harmonie familiale normale. Les locaux occupés devenus étroits, l’A.E.E.M décide, en partenariat avec le ministère de la Santé, la construction de la crèche de l’Espoir. Cette crèche de l’Espoir à la construction de laquelle ont participé tous les membres de l’A.E.E.M. et son partenaire privilégié, l’Association Espoir Enfance de France dont la présidente Mme Claude Daniel suit toujours les actions avec attention, peut accueillir jusqu’à 50 bébés.
Pour le moment, 20 à 30 pensionnaires séjournent régulièrement dans la crèche jusqu’à leur adoption. La gestion de la crèche de l’Espoir et de ses petits hôtes nécessite des fonds estimés annuellement à 769.000.116,00 de dirhams. L’Association collecte chaque année le montant de 456.756,00 de dirhams.
Le déficit annuel est de 312.360,00 de dirhams. En outre, étant donné la nature des activités et leurs impacts sur l’évolution de la société, l’Association Espoir Enfance Maroc doit être dotée du statut d’utilité publique afin de bénéficier des mêmes avantages accordés aux associations similaires.

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