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Belkhayat brigue un siège à la FIFA

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Aujourd’hui Le Maroc : Vous vous êtes présenté aux élections du Conseil exécutif de la CAF pour un troisième mandat, pensez-vous que la lutte va être serrée ?
Saïd Belkhayat : En effet, je me présente à l’un des deux postes réservés de la zone Nord au sein du Conseil exécutif de la Confédération Africaine de football pour un troisième mandat. Nous sommes cinq candidats, représentant les cinq pays de l’Afrique du Nord à convoiter ce poste. Il s’agit de Mohamed Rawrawa, président de la Fédération algérienne de football, Selim Chiboub, président de l’Espérance de Tunis, le Libyen Abdelmajid Bouchouya et l’Egyptien Hani Abou Rida, trésorier de sa fédération nationale. J’estime que mes chances de décrocher ce siège sont grandes en raison des retraits qui auront lieu d’ici là. Je suis le doyen de la zone et c’est un grand avantage. Vous savez, l’Afrique est très conservatrice et le choix des votants ne créera pas de grandes surprises. Les élections auront lieu le 22 janvier prochain et décideront des deux prochains représentants de cette zone au sein de l’instance continentale. Cette élection revêt un caractère particulier puisqu’elle permettra au CE de la CAF de se mettre à jour avec les statuts qui prévoient un mandat de quatre années pour le premier et un mandat de deux années seulement pour le second. Dix sièges du CE, dont la présidence, sont également en jeu.
Que représente pour vous ce siège à la CAF?
C’est la continuation d’un travail qui a commencé il y a huit ans et qui a duré deux mandats. Vous savez, la CAF est devenue l’une des instances régionales de football les plus influentes au monde. Elle organise pas moins de 400 rencontres par année. La Ligue africaine des champions a pris un tel élan qu’elle compte parmi les plus prestigieuses compétitions continentales des clubs. Il en est de même pour la Coupe d’Afrique des Nations. Par ailleurs, ce siège est encore plus important pour mon pays. Le football marocain occupe actuellement une place importante sur l’échiquier africain, ce qui n’était pas le cas auparavant. La CAF a été créée en 1957 et il a fallu attendre une quarantaine d’années pour voir entrer un Marocain à son Conseil exécutif. C’était en 1996, date de mon élection pour la première fois à la CAF. A cette époque, le Maroc n’était représenté que par un seul membre dans les commissions de la CAF. Aujourd’hui, il en compte sept membres. En outre, la présence des clubs marocains dans les compétitions africaines, y est pour quelque chose, puisqu’ils ont joué beaucoup de finales et ont décroché plusieurs titres.
Vous êtes également en lice pour un poste au sein du Conseil exécutif de la FIFA. Comment évaluez-vous vos chances ?
Le CE de la CAF est certes très important mais je vise plus haut. Fin janvier, un des sièges réservés à l’Afrique au sein de la Fédération internationale de football se vaquera. Il est actuellement occupé par le Tunisien Slim Aloulou qui n’a pas été présenté par son pays pour ces élections. Ce siège est très important pour le Maroc parce qu’il est plus que jamais à sa portée. C’est un siège qui est généralement réservé par l’instance continentale à l’Afrique du Nord. Le Tunisien l’occupe depuis 16 ans, et avant lui, un Egyptien, le général Mustapha, y était resté durant 24 années. Pour le compte de ce second scrutin, qui aura lieu le même jour, à la même heure et en même temps que le premier concernant le CE de la CAF, je suis en concurrence avec un Malien, le Général Memene, actuellement vice-président de la CAF.
Un poste très important pour le Maroc dans la course à l’organisation de la Coupe du Monde 2010.
En effet. Ce poste permettrait à celui qui l’occuperait de voter pour la désignation du pays qui abritera les phases finales du Mondial en 2010. Nous en sommes très conscients. Et c’est pour cela que je suis très soutenu par la Fédération royale marocaine de football et les différentes autorités sportives nationales. Mais au-delà de l’enjeu de la Coupe du monde, aussi important soit-il pour le Maroc, c’est la question de la représentativité de notre pays dans les différentes instances footbalistiques qui est remise sur le tapis. Actuellement, le Maroc n’a qu’un seul représentant à la FIFA alors que l’Algérie et la Tunisie en comptent trois chacune et l’Egypte est représentée par deux membres. Ce siège est également très important pour nous parce que si l’élection de janvier prochain nous échappe, il faudrait attendre longtemps pour qu’une autre chance ne se présente. Et puis, qui ne voudrait pas finir sa carrière au plus haut de la pyramide footbalistique mondiale?

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