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Chute et rechute

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La guerre sans relâche contre le dopage a été déclarée de façon décisive à l’issue des championnats du monde d’athlétisme l’été dernier. L’Agence mondiale antidopage (AMA), basée à Montréal, avait demandé, vers la fin du mois d’août 2003, une enquête du Comité international olympique (CIO) se basant sur les révélations d’un quotidien américain. Le journal en question, le «Los Angeles Times» en l’occurrence, a rapporté que l’Américain Jerome Young avait participé au relais 4×400 m victorieux au JO-2000 à Sydney en dépit d’un contrôle antidopage positif (stéroïdes) en 1999. Selon le journal, Young avait été autorisé à participer au relais des Jeux après avoir été blanchi en appel par la Fédération américaine d’athlétisme (USATF). Seulement, un communiqué émanant de l’AMA a souligné que l’USATF avait refusé de révéler son nom à l’Association internationale des fédérations d’Athlétisme (IAAF), «en contradiction avec les règles» de cette dernière. Vers le début du mois de décembre, à Lausanne (Suisse), Thomas Bach, membre du bureau exécutif chargé du rapport sur le cas Jerome Young, avait déclaré que le Comité international Olympique (CIO) pourrait prendre d’éventuelles sanctions à l’encontre de la Fédération américaine d’athlétisme (USATF) et notamment refuser d’accréditer ses dirigeants aux Jeux d’Athènes en 2004. Le 28 octobre dernier, le Los Angles Times et le Washington Post avaient révélé que Chryste Gaines, médaille d’argent du relais 4×100 m à Paris, Sandra Glover, deuxième du 400 m haies des Mondiaux, et Eric Thomas, actuel champion des Etats-Unis du 400 m haies, avaient également été contrôlés positifs au modafinil en juin, à Stanford, en Californie. Des noms qui rejoignent celui de White sur la même liste d’accusations. Pour sa part, Chris Phillips, un autre spécialiste des haies, a été contrôlé positif au modafinil aux Mondiax-2003 à Paris/Saint-Denis alors que le cycliste Adham Sbeih a été testé positif à l’EPO aux championnats américains en août. Les sept athlètes ont annoncé leur intention de demander une contre-expertise. En ce qui concerne son dopage à Paris, Kelly White sera entendue par l’agence antidopage américaine (USADA), à qui la Fédération américaine d’athlétisme a transmis son dossier. Le 9 septembre, la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) avait annoncé que Kelli White, 26 ans, avait été reconnue coupable de dopage, une décision qui ouvre la voie à un retrait de ses deux médailles d’or mondiales. Les justifications de la sprinteuse, contrôlée positive au modafinil le 24 août à l’issue de la finale du 100 m des Mondiaux 2003, n’avaient pas été retenues par l’IAAF. un groupe spécialisé de l’USADA, selon le règlement de l’agence, va étudier le dossier et faire sa recommandation à l’IAAF. White pourrait faire appel de la décision soit devant l’Association américaine d’arbitrage soit devant le Tribunal arbitral du sport. Toujours est-il que la brèche est désormais de grande taille, et tout exploit athlétique sera suspect jusqu’à preuve du contraire.

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