Sports

Handball : La Rabita récidive

Étrange coïncidence. Le Championnat du Maroc de handball s’est clôturé sur un scénario similaire à celui du football de première Division. Le Kawkab de Marrakech était, en effet, donné pour champion de la saison 2003-2004, ayant mené le championnat en se postant en haut de la pyramide. Et voilà que lors de la dernière journée des play-off, son match nul face au Raja de Casablanca (24-24) allait tout faire chambouler.
Lors de l’autre match aux enjeux tout aussi cruciaux, opposant la Rabita au COD de Meknès, la victoire des Casablancais (29-34), conjuguée au nul des Marrakchis, allait concéder le titre à l’équipe de Derb Ghallef. Cela rappelle curieusement la dernière journée du GNF-1, lorsque le KACM tint en échec celui qui occupait le rang de leader, les FAR. Un match nul qui octroya le titre au Raja de Casablanca. Comme quoi le foot et le handball peuvent parfois croiser des chemins. Ce titre remporté in extremis par la Rabita est le sixième de sa carrière, en plus de la Coupe du Trône qu’elle s’est adjugée à sept reprises.
« En réalité, je suis à la fois content et pas content de ce titre. En tant que dirigeant, joueur ou supporter, le sacre doit certainement avoir un goût savoureux. Mais lorsque l’on entre dans le registre du militantisme sportif, les choses changent devant certaines réalités ». C’est ainsi que Mohammed Tatbi, président de la Rabita, a commenté à ALM le titre que ses poulains viennent de s’adjuger. Tatbi faisait allusion à l’absence de tout encouragement, au moindre clin d’oeil auquel ni ses hommes ni lui-même n’ont eu droit, de la part des autorités notamment. Le président de la Rabita insiste et précise que lorsqu’il parle « d’encouragements », cela ne signifie nullement « soutien financier ». Il estime que son équipe, qu’il qualifie de « Zaouiya », a toujours bénéficié de moyens impromptus, comme des dons du ciel.
« La Rabita est comme une Zaouiya, les fonds nécessaires au fonctionnement de l’équipe atterrissent, souvent de manière inattendue, dans les caisses du club. Notre seul sponsor, que nous remercions d’ailleurs, nous gratifie d’une enveloppe de 70.000 DH. », souligne Tatbi.
Cependant, le problème se situe au-delà des moyens financiers. Le président de la Rabita regrette que le quartier de Derb Ghallef n’ait pu bénéficier d’aucune salle, alors que cinq ont été créées ou sont en cours de création au niveau de Casablanca. « Derb Ghallef renferme une Histoire riche de ses enfants et des éminentes personnalités, sportives et politiques, qui ont transité par l’équipe. Mais le quartier semble oublié, comme s’il n’appartenait pas au territoire marocain et là, je ne parle pas des responsables du sport qui nous ont toujours soutenus. Je parle des autorités de la ville qui ne nous ont jamais fait le moindre signe. Même lors de la célébration de notre doublé Coupe-Championnat l’année dernière, on les avait invités, mais ils n’ont pas daigné répondre à l’invitation », regrette Mohammed Tatbi.
À la fin de l’entretien, il a tenu à tirer la sonnette d’alarme sur le devenir du club, qui est tout bonnement menacé de disparition, selon ses propos. Une disparition qui affecterait, sans nul doute, la scène handballistique marocaine.

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