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Les Marocains dévissent

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Battue par l’Italie en avril dernier par 3-0, l’équipe nationale de tennis replonge de nouveau. Cette fois, contre le Luxembourg qui s’est adjugé trois victoires sur un total de cinq rencontres. Des rencontres disputées au Luxembourg du vendredi à dimanche derniers dans le cadre du play-off de la Coupe Davis de tennis (zone Euro-Afrique, groupe-1).
Pourtant, l’entame de cette compétition semblait aller en faveur des Marocains. Le premier match de cette phase est allé à l’avantage de Mehdi Tahiri. Ce dernier avait arraché vendredi une belle victoire aux dépens du numéro 1 luxembourgeois Gilles Muller par trois sets à deux (6-7, 6-4, 7-6, 6-7 et 6-4). Mais il fallait que Mounir El Aârej gâche l’élan marocain en s’effaçant devant Gilles Kremer sur le score sans appel de trois sets à zéro (3/6, 4/6, 5/7). Lors du double, unique match au programme du samedi, la paire marocaine, Mounir El Aârej et Mehdi Tahiri, s’est inclinée devant son homologue luxembourgeoise formée de Gilles Muller et Mike Scheidweiler par trois sets à un (6-0, 6-4, 7-5 et 7-6 (7/2). Il fallait encore attendre que Mahdi Tahiri fasse son entrée, seul, pour que le score retourne en faveur des Marocains. Au cours du dernier simple, le tennisman a offert la 2-ème victoire au Maroc en battant Laurent Bram par deux sets à zéro 7-5, 6-4. Mais le mal était déjà fait, le pire arrivé.  Son  auteur n’est autre, et pour la deuxième fois, que Mounir El Aârej qui s’est incliné dimanche devant Gilles Muller par trois sets à un (6-3, 6-4, 6-7 et 6-3). Le Maroc disputera un autre match- barrage contre l’Afrique du Sud le 11 septembre prochain.
Mais en attendant, force est de constater  que les belles années du tennis  national sont désormais derrière nous. Ceux qui sont censés constituer la relève de Younès El Aynaoui, autour duquel des noms comme Hicham Arazi et Karim Alami sont venus se greffer, semblent déjà être en fin de parcours, sans grande gloire. Agés de 28 ans chacun, ni Tahiri ni El Aârej ne peuvent, à moins d’un miracle, remonter la pente. La raison est bien simple et elle tient au fait que les stars du tennis mondial brillent le plus  souvent, sinon toujours, avant d’avoir atteint les 20 ans. Il était normal donc que la formule de Abderrahim Moundir, ancien capitaine du team national, qui a récemment repris du service en succession à Karim Alami, n’ait rien de magique.
Ce qui semblait être une tentative ad hoc pour sauver ce qui pouvait l’être a été loin de prouver son efficacité. Brouillé, le vide post-El Aynaoui & Co s’installe durablement. Véritable leitmotiv galvaudé par tous les responsables de la chose tennistique au pays, la relève tarde à voir le jour. La raison est bien simple. Faire du tennis pour un jeune, aussi prodige qu’il puisse être –et ce n’est pas ce qui manque- suppose qu’il en a les moyens financiers. Avec un sponsoring qui attend toujours que des stars éclatent pour miser là-dessus, il est clair que ce ne sera pas demain la veille.

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