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L’IZK ou la lutte pour la survie

© D.R

L’Ittihad Zemmouri de Khémisset est une équipe qui a tout pour réussir. Une infrastructure sportive dont beaucoup de clubs de la cour des grands ne disposent pas et qui comprend deux terrain gazonnés avec un troisième en construction, un potentiel de jeunes joueurs dont regorge la région et beaucoup de supporters qui sont acquis à sa cause.
Et pourtant, la réalité de l’équipe est loin d’être rose. Quatre années après son accession en première division, les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances de ses fans. Cette année, le club est en passe de rater sa saison tant en championnat qu’en Coupe du Trône. Dans cette dernière, les Zemmouris ont été sortis en 16èmes de finale par une petite équipe de Sidi Harazem alors que dans la première, ils n’ont cessé de collectionner les revers.
Ils ont été battus à neuf reprises et ont été acculés au partage des points à l’occasion de dix journées. Ils n’ont pu étrenner la victoire que deux fois. Une série de résultats négatifs qui les ont relégués en bas du tableau avec 16 points uniquement au compteur, soit trois de plus que la lanterne rouge, le KAC. Evoluant en zone rouge depuis plusieurs journées déjà, « le club n’a donc qu’un seul objectif affiché, celui du maintien en première division », estime son président Mohamed Guertili pour qui cette situation est une conséquence normale aux problèmes financiers dans lesquels pataugent l’IZK depuis de nombreuses années. Ne disposant pas des fonds nécessaires pour la motivation de ses joueurs, ces derniers se trouvent à l’affût de la première occasion pour plier bagage, surtout vers l’étranger.
En effet, cette saison, pas moins de six footballeurs, titulaires dans l’équipe A, ont pris le large. Il s’agit d’Ouchnane et de Rizki qui évoluent actuellement en France, Loukmane et Jout qui ont choisi le championnat italien, le gardien de but Jaânane parti pour les Etats-Unis et Serji, qui a joué un petit moment en Belgique avant de plier bagage à nouveau vers l’Arabie Saoudite. «Des transferts pour lesquels le club n’a pas touché un sou, à l’exception de celui de Ben Boubker dont le montant de la transaction est de 600.000 dirhams», précise le président avant d’expliquer : « Il était inhumain de les garder avec nous alors que leur carrière peut décoller ailleurs ».
La crise financière est donc à son apogée, surtout si l’on prend en considération par exemple quelques chiffres de l’exercice de la saison écoulée. Les dépenses de l’équipe se sont en effet élevées à 154 millions de centimes, tandis que les recettes ont été de 210 millions. Ce tableau noir n’empêche pas les dirigeants du club d’être très optimistes. Mohamed Guertili préfère évoquer une stratégie d’avenir qui sera lancée à partir de la saison prochaine et qui touchera à tous les niveaux, technique, des infrastructures mais surtout financier, avec des aides des autorités locales, gouverneur et communes en tête. « Si tout se passe bien, le club pourra commencer la saison prochaine avec 2 millions de dirhams dans ses caisses », conclut-il. Mais serait-ce en première ou en seconde division ?

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