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Rugby : Coupe du monde : L’Irlande vers une cure d’introspection

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Rouillée face à la Namibie, soulagée contre la Géorgie, surclassée par la France et tout simplement dominée par l’Argentine, l’équipe d’Irlande repart chez elle avec sa deuxième élimination prématurée en trois Coupes du monde de rugby.
Peut-être tout est-il de la faute de Vincent Clerc.
Si l’ailier français n’avait pas planté un essai de dernière minute en février à Croke Park, l’Irlande aurait probablement célébré quelques semaines plus tard sa victoire dans le Tounroi des Six Nations avec Grand Chelem à la clef, au lieu de se consoler une nouvelle fois avec la Triple Couronne. Cette incapacité à gagner un Tournoi qui échappe à l’Irlande depuis près d’un quart de siècle a renforcé la crainte tenace parmi la « génération dorée » qu’elle n’avait en fait pas les moyens de dîner à la table des grands.
Quelques éclairs au cours de la défaite 30-15 contre l’Argentine dimanche ont laissé entrevoir ce qu’aurait pu réussir cette équipe.
Le capitaine Brian O’Driscoll a été le premier depuis le début du tournoi à percer la défense argentine en franchissant la ligne en première mi-temps. En seconde période, Geordan Murphy a conclu un mouvement époustouflant pour inscrire le deuxième essai irlandais. Mais l’Irlande a rarement paru en mesure de battre les Pumas, sans même parler de gagner avec plus de sept points d’écart avec les quatre essais du bonus offensif, condition de la qualification pour les quarts de finale. Les signaux d’alarme étaient pourtant déjà allumés lors des matches de préparation, avec une défaite contre l’Ecosse suivie d’une victoire contestée contre l’Italie. La compétition n’a rien changé. Les Irlandais ont d’abord souffert pour battre la Namibie avant de lutter jusqu’au coup de sifflet de final pour préserver leur court avantage contre la Géorgie.
L’Irlande n’est pas la seule équipe de l’hémisphère Nord à avoir connu des débuts poussifs dans cette Coupe du monde. Mais tandis que les autres ont identifié les problèmes et tenté de redresser la barre, celle d’Eddie O’Sullivan n’a pas progressé. «Pour quelles raisons n’avons-nous pas retrouvé l’état de forme que nous avions auparavant? Je ne parviens pas à mettre le doigt dessus», a avoué l’entraîneur irlandais. «Nous avons donné l’image d’une équipe ayant besoin de plus de matches et la confiance s’est tout simplement évanouie. Il y a à peine six mois, cette équipe pratiquait un grand rugby et on ne devient pas une mauvaise équipe en six mois, c’est certain.» L’ouvreur Ronan O’Gara a paru constamment hors du coup tandis que le demi de mêlée
Peter Stringer, indispensable au Munster et à l’Irlande depuis plusieurs saisons, a également choisi le mauvais moment pour disparaître. La paire de centres composée de Gordon D’Arcy et de O’Driscoll, à la réputation établie sur la scène internationale, a été transparente, le triangle de derrière a été hésitant, l’alignement en touche a perdu son influence et
la troisième ligne, jamais la meilleure mais toujours tenace et agressive, n’a pas pesé.

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