Le vainqueur du Tour de France cycliste, l’Américain Floyd Landis, a fait l’objet d’un contrôle antidopage positif pendant l’épreuve, annonce son équipe, Phonak.
Landis (Phonak) a été positif à la testostérone au soir de sa victoire dans la 17e étape du Tour à Morzine qu’il avait gagnée après un raid solitaire de 130 kilomètres en montagne.
L’équipe Phonak a indiqué jeudi sur son site Internet que l’Union cycliste internationale (UCI) l’avait informée mercredi d’un «taux inhabituel de testostérone/épitestostérone lors d’un contrôle sur Floyd Landis après la 17e étape du Tour de France».
Le coureur américain, 30 ans, a récupéré le maillot jaune deux jours après sa victoire de Morzine et a remporté dimanche pour la première fois la Grande Boucle. Landis a l’intention de demander l’analyse de l’échantillon "B" qui sera pratiquée dans le même laboratoire, à Châtenay-Malabry (région parisienne). S’il était convaincu de dopage, Landis serait le premier vainqueur dans l’histoire du Tour à être déclassé après l’arrivée. Mercredi, l’Union cycliste internationale a annoncé qu’un contrôle antidopage pratiqué pendant le Tour avait donné lieu à un "résultat anormal".
Sans citer le nom du coureur en cause ni la substance incriminée.
La Fédération internationale a précisé que le résultat «concerne la première analyse et doit être confirmé soit par une contre-analyse demandée par le coureur, soit par le fait que le coureur renonce à une telle contre-analyse».
S’il devait être déclassé, le coureur américain serait toutefois le premier dans l’histoire de la Grande Boucle à perdre le bénéfice de sa victoire sur le tapis vert pour ce motif.
Cette mésaventure est survenue l’an passé à l’issue de la Vuelta à l’Espagnol Roberto Heras, convaincu de dopage (à l’EPO) et disqualifié. Dans le Tour de France, l’Espagnol Pedro Delgado avait failli connaître le même sort en 1988.
La première analyse avait montré la présence dans ses urines d’un diurétique, le Probénécide, suspecté d’avoir des effets masquants. Mais ce médicament, figurant sur la liste des produits interdits par le Comité international olympique (CIO), n’était pas encore mentionné sur la liste de l’Union cycliste internationale (UCI), ce qui n’avait entraîné aucune sanction pour Delgado après une violente polémique franco-espagnole.