Le retrait de l’autorisation de mise sur le marché français du médicament antidouleur Di-Antalvic et de ses génériques est entrée en vigueur ce mardi, a-t-on appris auprès de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Ce retrait a été recommandé en 2009 par l’Agence européeenne du médicament. A la suite de la cette procédure européenne de réévaluation du rapport bénéfice/risque de tous les médicaments contenant du dextroptopoxyphène (DXP), le principe actif du Di-Antalvic, la Commission européenne a demandé en juin 2010 le retrait dans l’Union européenne des autorisations de mise sur le marché de toutes les spécialités en contenant, dans un délai maximal de 15 mois. L’Afssaps avait décidé de procéder au retrait avant la fin de ce délai maximal, compte tenu de nouvelles données communiquées par la FDA américaine. Des études en Grande-Bretagne et en Suède ont relevé 200 morts par an en Suède (pour 9 millions d’habitants) et entre 300 et 400 par an en Grande-Bretagne (pour 60 millions d’habitants) à l’occasion d’intoxications volontaires (tentatives de suicide) ou accidentelles à ce médicament, explique l’agence. Délivré sur ordonnance depuis 1964, ce médicament était indiqué dans le traitement des douleurs modérées ou intenses, ou qui ne sont pas soulagées par l’aspirine, le paracétamol ou l’ibuprofène, utilisé seul. Une trentaine de spécialités pharmaceutiques renfermant cette association DXP-paracétamol était commercialisée dans l’Hexagone.