Economie

Bus Casablancais : la RATP prend le relais

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C’est bien connu, Casablanca souffre -et depuis longtemps déjà- de la lourdeur et l’anarchie du trafic urbain, occasionnées en grande partie par le transport en commun. Un problème qui ne peut être réglé que dans le cadre d’une solution globale qui réhabilite le transport par autobus et par taxi, tout en mettant en place des moyens de transport de masse mieux organisés tels que le tramway ou le métro. Telle sera la mission de M’Dina Bus, la société adjudicataire qui vient d’obtenir le contrat de gestion déléguée du réseau de bus du Grand Casablanca.
«M’Dina Bus» sera constituée du groupe Chrouate (exploitant privé de 13 lignes à Casablanca), de la société Finance.com (holding financière marocaine) et de «RATP Développement», pilote technique de la société et, comme son nom l’indique, filiale de la RATP (Régie Autonome des Transports Parisiens). Pour info, cette dernière exploite les réseaux de métro, RER, autobus et tramway de la région Ile-de-France. Au terme du contrat signé entre le Président du Conseil de la ville de Casablanca et «M’Dina Bus», celle-ci aura, pour une durée de 15 ans, la charge de la gestion du réseau. Au démarrage de son activité, ladite société prévoit d’exploiter près de 400 bus sur une soixantaine de lignes, soit un total de plus de 900 Km. Le tout, sans pour autant modifier les tarifs de transport appliqués par la régie, et ce, au moins pendant les douze premiers mois de la gestion déléguée. Par ailleurs, dans son plan de développement à moyen terme, son offre passera à 1.200 véhicules, tandis qu’en 2009, son exploitation du réseau deviendra exclusive. C’est ce qui a été déclaré, lors de la cérémonie de signature, qui a eu lieu jeudi dernier au siège de la Wilaya du Grand Casablanca, en présence des parties signataires et du ministre de l’Intérieur, Al Mostapha Sahel. Pour ce dernier, comme pour l’ensemble des Communes de la Région du Grand Casablanca ayant choisi de confier la gestion des transports à la société marocco-française «M’Dina Bus», celle-ci réunit une connaissance de terrain, des moyens financiers importants et une expertise internationale de haut niveau. Il faut aussi savoir que bien avant l’appel d’offre international, lancé fin 2003, et concernant la gestion déléguée du service du transport urbain qui doit desservir la population casablancaise, des études du plan de circulation et de déplacement urbain (à Casablanca) avaient été initiées. Elles sont d’ailleurs toujours en cours et devraient permettre de mieux connaître la demande de transport et d’adapter l’offre aux différents segments d’usagers.
Aussi, pour permettre une meilleure mise en oeuvre de cette approche et une bonne organisation entre les différents modes de transport, le ministre de l’Intérieur a appelé à la création d’une autorité de coordination et de suivi du transport urbain. Enfin, si l’on peut se réjouir de tout cela, on est aussi en droit de se demander ce que deviendront les sociétés actuelles de transport, qui ne font certes pas l’affaire, mais qui comptent tous de même quelques milliers d’employés.

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