Société

Shaimi, parcours d’un inspecteur des finances

© D.R

Ce n’est pas le parcours du combattant mais cela a tout l’air. Shaimi Younés est aujourd’hui un inspecteur des Finances qui évolue loin du giron naturel dévolu à cette fonction. Au Haut Commissariat au Plan où il exerce, il a eu à se voir confier plusieurs missions dont la supervision du recensement général pour l’habitat. Titulaire d’un doctorat de troisième cycle en mathématique appliquées obtenu en 1997 et d’une licence en Relations économiques internationales, M. Shaimi est admis fin 1997 à l’Inspection générale des Finances après les modalités d’usage, à savoir le concours d’entrée, la formation de deux ans  et l’examen de sortie. «Un concours de circonstances», admettra-t-il  en réponse aux raisons du choix de cette carrière. Il faut dire qu’à l’époque, les opportunités d’emploi étaient encore réduites.
Comme  tout lauréat des universités marocaines, M. Shaimi a eu sa période d’hésitations.
En 1994, juste après la licence en mathématiques appliquées, il dépose son dossier au ministère des Finances. Accepté dans la catégorie échelle 10, M. Shaimi passe outre, retire son dossier pour, explique-t-il à ses camarades surpris et rêvant d’intégrer au plus vite l’administration, qu’il voulait poursuivre ses études. Une option gagnante puisque trois ans plus tard, il décroche le doctorat de troisième cycle.
Après avoir eu son doctorat, Shaimi est appellé par l’EMI (Ecole marocaine des ingénieurs) pour y dispenser des cours. Il n’y sera pas admis parce que son nom ne figurait pas sur la liste des diplômés – chômeurs qui faisaient des sit in pour un emploi dans l’administration. «Mais je suis content d’avoir plutôt intégré un corps où l’on apprend toujours. Etre inspecteur des Finances c’est découvrir tous les jours de nouveaux horizons, c’est ne pas se limiter et être prêt à fouiller tous les domaines».
Par la suite, l’homme participe à  plusieurs missions de contrôle des établissements publics, des coopératives, de Barid Al Maghrib et de certaines régies de distribution d’eau et d’électricité. En cinq ans, il fera pratiquement le tour des secteurs économiques. Un tour qui a la vertu de bien tremper la rigueur mathématique dans les réalités au quotidien. C’est fort de ces acquis que Shaimi Younès a été désigné comme directeur de l’ODECO (Office de développement des coopératives) en 2002. Il restera à ce poste pendant une année et demie avant de rejoindre le HCP pour assurer la supervision du recensement général de la population et de l’habitat et atterrir ensuite aux côtés du haut commissaire au Plan.

Articles similaires

SociétéUne

Les étudiants du privé mieux préparés au marché du travail au Maroc

Environ 78,3% des écoles privées ont des partenariats avec des entreprises

SociétéUne

Béni Mellal-Khénifra: Ait Taleb lance les services de 21 centres de santé urbains et ruraux

Au niveau de la province de Béni Mellal, 11 centres de santé...

SociétéUne

Politique du genre : We4She poursuit son lobbying pour l’égalité en entreprise

Les membres de We4She tous unis pour casser les stéréotypes qui freinent...