Culture

À son amant, Khadija offre la vie de son mari (15)

© D.R

Dans la cuisine de la villa, Asmae, fille de l’Hadj Ziani et Latifa, était attachée à une chaise par une corde en plastique de couleur verte, la bouche fermée par un chiffon. Ses larmes coulaient en silence de ses beaux yeux. Devant elle, Fettah, armé d’un couteau, se tenait sur une petite chaise en bois. Il la menaçait de meurtre. Fatima, la femme de ménage, le suppliait de la relâcher, le sollicitait de partir. Mais en vain. Tout d’un coup, ils ont entendu la sonnette. Qui sonnait à la porte ? Sont-ils l’Hadj Ziani et sa femme Latifa ? Où des proches de la famille ? Peut-être l’un, peut-être l’autre. Tout est possible. Fettah s’est levé. Il a regardé Fatima qui ne savait quoi faire devant une pareille situation. Ouvrir la porte ? Ne pas l’ouvrir ? Perturbée, elle n’a même pas pu demander à Fettah ce qu’elle devait faire. Mais, il a fini à lui demander : «Ouvres la porte!».
Rapidement, elle a quitté la cuisine. Mais avant d’arriver au jardin, elle a remarqué que Fettah la suivait comme son ombre, avec le couteau à la main. Quand elle est arrivée devant la porte, il lui a demandé, silencieusement et uniquement avec des gestes, d’ouvrir calmement la porte. Fatima a ouvert la porte. Une fois rentrés, l’Hadj et sa femme furent surpris par Fettah qui se tenait derrière, avec un couteau à la main. L’Hadj Ziani n’a pas cru ses yeux. Sa femme s’est évanouie.
«Chut ! Silence… Ta fille est séquestrée à la cuisine», a-t-il confié tout doucement à son patron, l’Hadj Ziani qui essayait d’aider sa femme à reprendre sa connaissance.
«Laisses ma fille tranquille, je te supplie de la relâcher. Elle ne t’a rien fait de mal», le suppliait l’Hadj Ziani tout en promettant de lui remettre de l’argent et des bijoux précieux.
Latifa a repris sa connaissance. Fettah les a conduits à la cuisine. Fatima, la femme de ménage, n’arrivait pas à fixer les regards de ses employeurs. Tous les quatre ont accédé à la cuisine. L’Hadj Ziani s’est jeté sur sa fille, tentant de la relâcher. Hors de lui, Fettah lui a asséné un coup de couteau. Le sang a giclé de sa main droite. Il a été gravement blessé. Sa femme, Latifa, a menacé Fettah d’appeler la police. Il lui a asséné également un coup de couteau à sa main droite.
«Où sont les bijoux et l’argent?», lui a-t-il demandé sur un ton sec tout en brandissant son couteau.
Il les a conduits vers la chambre à coucher. L’Hadj Ziani lui a remis dix mille dirhams et Latifa lui a donné tous ses bijoux précieux.
Il les a conduits ensuite vers la cuisine. Il a demandé à Fatima de mettre sa djellaba et de l’accompagner. Celle-ci lui a cédé. Avec le magot dans un petit sac, les deux amants ont quitté la villa. L’Hadj Ziani et sa femme ont libéré leur fille, Asmae, qui était déjà dans un état lamentable. Aussitôt, il a téléphoné à la police qui est venue pour effectuer le constat d’usage et écouter les témoignages des victimes. Quant à Fettah, il a conduit sa maîtresse, Fatima, chez sa mère. Avec elle, il partageait le même lit comme si elle était son épouse. Il l’a même dépucelée. Et quand elle est tombée enceinte, il l’a avortée et l’a épousée. Mais depuis, ils étaient l’objet d’avis de recherche à l’échelle nationale pour séquestration, vol qualifié, coups et blessures, menace à l’arme blanche et débauche.

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