Culture

Anouar Moatassim : Un film avec un budget de cent mille dirhams

© D.R

ALM : Votre premier long métrage «A l’aube un 19 février» a été sélectionné dans le cadre de la compétition officielle du Festival national de Tanger, la première diffusion publique du film est prévue le 6 février au cinéma Roxy et à la cinémathèque de Tanger, que représente pour vous cette participation?
Anouar Moatassim : Je suis ravi que mon premier long métrage ait été sélectionné pour participer à un festival de renommée nationale comme celui de Tanger. De plus, c’est un honneur pour moi que mon long métrage concoure aux côtés de films réalisés par de grands noms du cinéma marocain comme «Les Chevaux de Dieu» de Nabil Ayouch et «Zéro» de Nourredine Lakhmari ou encore «La Lune Rouge» de Hassan Benjelloun. «A l’aube un 19 février» est un film que j’ai réalisé avec sincérité, pas pour gagner de l’argent.

Quels sont les thèmes que vous traitez dans votre long métrage?
J’aborde plusieurs sujets à travers ce film tels la prostitution, la pédophilie, le viol, ou la trisomie. Il porte surtout sur le jugement et le regard que les uns peuvent avoir sur les autres.
La scène du film se passe dans une plaine en lisière de forêt. Un lieu où plusieurs personnages qui ne se connaissant pas vont se retrouver. Ils se rapprochent les uns des autres. Et à l’aide de flashbacks sur leur passé, le public commence à mieux les cerner.

Quel est le message que vous voulez passer ?
Il faut qu’on puisse parler de ces phénomènes. Il s’agit de sujets durs et importants que j’ai connus directement et indirectement. Le film aborde des choses que des personnes de mon entourage ont vécues. Je peux dire que le film dénonce ces actes.

Comment avez-vous financé ce projet ? Et quels sont les lieux du tournage ?  
C’est avec un budget de cent mille dirhams que j’ai pu réaliser ce film. Il n’y avait pas de moyens financiers mais des moyens humains. C’est un énorme travail fourni par l’équipe. Les acteurs et les techniciens ont accepté de jouer dans le film sans être payés. En effet, le film a été tourné entre Casablanca, Dar Bouazza et Marrakech.

Comment avez vous entamé l’expérience de la réalisation ?
J’ai vécu en Belgique et j’ai étudié la photographie pendant 5 ans. Après j’ai décidé de faire des études cinématographiques, notamment dans la réalisation. J’ai commencé à réaliser des films documentaires puis des courts métrages et quelques programmes et séries télévisées dont «Aji netaawnou» et «Darte liyam» et «Zina El Hayat». J’ai même réalisé des spots publicitaires. 

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