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Bank Al-Maghrib livre ses prévisions : Une croissance de 3,3% pour 2018

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Le conseil de Bank Al-Maghrib a tenu sa dernière session trimestrielle de l’année. Une réunion durant laquelle la banque centrale a émis ses projections macroéconomiques pour les huit prochains trimestres.

Mais avant de dévoiler ses perspectives, Bank Al-Maghrib a décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 2,25%. Toutefois, les projections de la banque centrale ont été légèrement revues à la baisse par rapport à ce qui a été dévoilé un trimestre auparavant. La croissance devrait revenir à 3,3% en 2018 contre 4,1% une année auparavant. La valeur ajoutée agricole s’établirait fin 2018 autour de 4,6% contre une projection de 5,1% faite lors de la réunion du conseil en septembre dernier.

La banque centrale anticipe également un léger accroissement du rythme des activités non agricoles passant ainsi de 2,7 à 3,1%. A moyen terme, la croissance non agricole devrait enregistrer une accélération pour se situer autour de 3,4% en 2019 et 3,7% en 2020. A cet effet, la croissance nationale reviendrait en 2019 à 3,1% et grimperait à 3,6% en 2020. S’agissant de l’inflation, Bank Al-Maghrib estime qu’elle devrait terminer l’année sur une moyenne de 2%, et ce après 0,7% en 2017. Elle reviendrait par ailleurs à 1% en 2019 et à 1,2% en 2020. L’évolution modérée de la composante sous-jacente de l’inflation, mesurant la tendance fondamentale, devrait se maintenir les deux prochaines années. Elle se situerait à 1,1% en moyenne cette année et s’établirait à 1% en 2019 et à 1,6% en 2020. La banque centrale anticipe, par ailleurs, une accentuation du déficit du compte courant à 4,4% du PIB contre 3,6% en 2017.

Cette prévision a été faite sous l’hypothèse d’une concrétisation des entrées de dons du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), prévues à 4,8 milliards DH en 2018 et à 2 milliards DH en 2019. De même, le déficit du compte courant devrait s’alléger graduellement pour se situer à 3,7% en 2019 et à 3,2% en 2020. S’agissant de l’afflux des IDE, il devrait atteindre l’équivalent de 4,1% du PIB en 2018 et de 3,4% du PIB au cours des deux prochaines années. En outre, la prévision de Bank Al-Maghrib pour le déficit budgétaire au titre de 2018 a été maintenue à 3,7% du PIB. Il continuerait, selon la banque centrale, d’évoluer autour de ce niveau à moyen terme, se situant à 3,8% en 2019 et à 3,6% en 2020. Bank Al-Maghrib table, en outre, sur des réserves internationales nettes de l’ordre de 230,4 milliards DH en 2018, en repli par rapport au niveau atteint une année auparavant (240,9 milliards DH en 2017).

En 2019, ces réserves devraient atteindre les 239 milliards DH pour revenir à 235,7 milliards DH à fin 2020. La banque centrale assure que ce montant continuerait à assurer l’équivalent d’un peu plus de 5 mois d’importations de biens et services.

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