Editorial

Edito : Impasse sur l’inflation…

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Les habitués et initiés à l’exercice des projets de loi de Finances auront certainement relevé l’absence dans les hypothèses de la loi de Finances rectificative d’un indicateur pourtant une constante depuis toujours, à savoir le taux d’inflation.

Quand le gouvernement devait reconstruire sa nouvelle matrice budgétaire pour l’adapter à la conjoncture très spéciale Covid19, il était obligé de procéder à la révision de ses prévisions en termes de taux de croissance et de déficit budgétaire. L’inflation fait partie des indicateurs importants dans la construction d’un budget pour plusieurs raisons.

La première est qu’il est en relation directe avec un volet important et fondamental de toute économie, en l’occurrence les prix eux-mêmes en lien direct avec le pouvoir d’achat du citoyen. D’un autre côté, l’évolution des prix impacte également l’évolution de la demande sur la monnaie et donc indirectement les taux bancaires. Les cas de pays comme l’Argentine, le Venezuela ou plus récemment le Liban illustrent parfaitement comment l’inflation peut mettre à genoux une économie.

Tout est lié et c’est pour cela que les économistes et experts en finances publiques et en économie monétaire gardent toujours un œil sur ce thermomètre qu’est l’évolution des prix et l’inflation.
Dans le projet de loi de Finances rectificative, il n’est nulle part indiqué ce qui est prévu par le gouvernement en matière d’inflation. S’il s’agit d’un oubli, il est de taille. Si, en revanche, le ministère des finances a préféré ne pas faire de prévisions en termes d’inflation, cela laisse la porte ouverte à de réelles inquiétudes.

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