Société

Akreuch : Pour une action rapide

Le projet de récupération et de torchage des biogaz dans la décharge d’Akreuch de Rabat, s’inscrivant dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP), constitue une initiative novatrice qui aura l’avantage d’imprimer une réelle dynamique à la modernisation du secteur des décharges du Maroc.
De l’avis du coordonnateur national du projet PNUD-PNUE sur le MDP, Ali Agoumi, le projet MDP de la décharge d’Akreuch est fondamental et suscite des attentes eu égard au nombre de projets similaires en cours de constitution qui dépendent de sa réussite. M. Agoumi a indiqué que dans le cadre du programme mis en place en 2002 par le PNUD-PNUE pour renforcer les capacités du Maroc dans le domaine du MDP, l’une des actions-pilotes ciblée concerne la récupération et le brûlage du méthane de la décharge d’Akreuch, qui reçoit près de 250.000 tonnes de déchets par an et s’étend sur une superficie de 1,5 hectare. Avec cette opération, les gestionnaires de cette décharge, qui récolte les ordures de 700.000 habitants, s’activeront à réduire les émissions de méthane estimées à 76.000 tonnes CO2 par an sur une période de 21 ans, a-t-il ajouté. Il a précisé que la Municipalité de Rabat pourrait ainsi disposer de 4 à 5 millions de DH par an en vendant le carbone dont la tonne vaut entre 5 et 8 dollars. Il a expliqué que dans le cadre du Protocole de Kyoto, qui impose aux pays industrialisés une limite sur le total des émissions de CO2, un "marché du carbone" est effectif depuis le 1er janvier 2005 et permet aux pays ayant épargné des unités d’émissions de gaz à effet de serre de vendre cet excès aux pays qui ont dépassé leurs objectifs d’émissions. Cet apport d’investissement est particulièrement important pour cette décharge dont la totale réhabilitation nécessite des moyens financiers considérables, a souligné M. Agoumi. Il a rappelé que ce projet a été l’un des premiers projets MDP approuvés par le conseil du MDP.
Il s’agit maintenant pour les responsables de cette décharge de valider et d’enregistrer ce projet au niveau international et de commencer la mise en œuvre effective du brûlage des biogaz de la décharge afin de pouvoir bénéficier du financement des acheteurs de carbone (pays industrialisés, fonds de carbone, banques), a soutenu M. Agoumi.
Il a, en outre, mis l’accent sur l’importance de la mise en œuvre de ce projet-phare qui permettra à la commune de disposer de moyens financiers pour mieux intégrer cette ancienne décharge dans le cadre du projet d’envergure relatif à l’aménagement de la vallée du Bouregreg.

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