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Sauver les filles

© D.R

Le monde fêtait cette semaine la journée mondiale de la fille. L’occasion pour prendre du recul et méditer les chiffres du Maroc sur un sujet sociétal de première importance puisqu’il concerne celles qui représenteront à l’avenir la moitié du capital humain du pays, voire légèrement plus.

Il n’y a aucun doute sur l’ampleur des évolutions réalisées depuis l’indépendance par le Maroc au sujet de la condition des filles. Mais cela ne suffit malheureusement pas à occulter les indicateurs actuels qui ne sont pas encore à la hauteur des ambitions du Maroc pour son capital humain. Selon les études les plus récentes de l’Observatoire national du développement humain menées en collaboration avec l’Unicef, le Maroc compte actuellement quelque 1,7 million de jeunes âgés entre 15 et 24 ans qui ne sont ni en éducation, ni en formation, ni au travail, appelés communément les NEET.

76% de cette population sont malheureusement des filles. D’autres données montrent que le taux d’inscription des filles en première année du lycée est de seulement 11,2% en milieu rural. Enfin, presque le tiers des femmes mariées, divorcées ou veuves au Maroc ont été mariées de force et précocement avant l’âge de 18 ans. Des chiffres à méditer…

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