Economie

Tourisme : Zelmat : un pilote dans l’hôtellerie

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Le nouveau président de l’Association de l’industrie hôtelière de Casablanca, Lahcen Zelmat, a un parcours pour le moins atypique. Titulaire d’un brevet de pilote d’avion, c’est pourtant dans l’hôtellerie que ce vieux routier tracera son sillon. 
L’ancien pilote des  Forces royales air opère un spectaculaire revirement à 180 degrés.  Sa  carrière dans l’aviation, commencée en 1965, s’arrête au 31 août 1975. «Pour des raisons familiales », explique-t-il. En fait, sitôt son engagement de dix ans bouclé, le jeune père de famille reprend le chemin des études. Un DUT à Saint Denis, puis un DESS à Paris Dauphine sont ainsi obtenus.
Parallèlement pour financer ses études, l’ex-pilote travaille la nuit. Parfois plongeur, concierge, réceptionniste de nuit. C’est là qu’il prend goût à l’hôtellerie. De 1977 à 1986, il exercera diverses fonctions dans l’Hexagone. Réceptionniste de nuit à l’hôtel PLM Saint-Jacques Paris, directeur de nuit à l’hôtel Ibis Nantes, chef de réception puis directeur d’hébergement à l’hôtel le Phénicien, il  sera passé par toutes les étapes.
A son retour au Maroc en 1986, il est nommé directeur administratif et financier de l’hôtel El Kandara à Casablanca, actuellement Rivoli. Polyvalent, il change de secteur deux ans plus tard pour prendre la direction commerciale de cet établissement qui cherchait alors à se repositionner.
En 1995, la direction Hébergement est rattachée au département commercial. Mais dix ans plus tard, alors qu’il venait d’être nommé directeur d’exploitation de ce 4 étoiles casablancais, le pilote fait cap sur le Nord. On le retrouve à Cabo Négro comme directeur général de l’hôtel Le Petit Merou, en plus du Holiday Club, un quatre étoiles de 32 chambres. Toujours dans le Nord, il dirigera pendant trois ans, de 1998 à 2000, l’Holiday Club de M’diq, village de vacances de 350 chambres et 820 lits. Depuis son retour à Casablanca, il y a six ans, Lahcen Zelmat est à la tête de l’hôtel Suisse, un établissement 4 étoiles de 194 chambres.
La nomination de ce professionnel à la tête de l’AIH, intervenue la semaine dernière, s’est faite suite à la démission de Mohamed Dahha, lequel aura réussi en six mois à «redonner vie à l’association casablancaise».
Interrogé sur les raisons de ce changement, Lahcen Zelmat est catégorique : «Cela n’a rien à voir avec la nomination d’Amyn Alami à la tête du  Conseil régional du tourisme », clame-t-il. Et d’ajouter à l’adresse de ceux qui font remarquer qu’il n’est pas un dirigeant d’un cinq étoiles : «Vous savez, les hôtels de catégorie 1, 2 et 3 étoiles sont ceux qui souffrent le plus.  Les cinq étoiles appartiennent en général à de grandes chaînes internationales, ayant leurs propres structures. Leurs problèmes sont différents. Ces hôtels veulent être épaulés dans certaines démarches comme le fonds Rénévotel. La plupart ne comprennent pas les mécanismes de baisse des coûts d’électricité, voudraient être aidés pour étoffer leur département marketing, etc.».  Se défendant de toute polémique, M. Zelmat déclare : «Pour le moment, et en attendant la réunion du bureau, il n’est pas question d’évoquer la représentativité au sein des structures du CRT». A noter que quelques membres avaient solennellement déclarés que l’ancien président Mohamed Dahha sera leur réprésentant au sein du bureau du CRT. Une rencontre entre cette instance et les hôteliers est prévue la semaine prochaine.

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