Economie

Pétrole : un nouveau record à Londres

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Vers 07h50 GMT lundi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre (nouveau contrat) a touché le niveau sans précédent de 78,18 dollars, améliorant de quelques cents le plus haut niveau de vendredi, qui était de 78,03 dollars. Vers 16h00 GMT, il cédait 1,22 dollar à 76,23 dollars, après avoir reculé jusqu’à 75,73 USD, un plus bas niveau depuis jeudi dernier.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de Light sweet crude pour livraison en août reculait de 1,43 cents à 75,60 dollars, après un plus bas niveau de 75,45 USD. Vendredi, le baril avait atteint le niveau record de 78,40 dollars.
«Comme Israël a laissé entendre que son offensive pourrait prendre fin dans les jours qui viennent, le marché a nettement reculé», a expliqué un courtier londonien souhaitant rester anonyme.
Un haut responsable militaire cité sous condition d’anonymat par la télévision israélienne a estimé, lundi qu’Israël pourrait atteindre d’ici quelques jours ses objectifs au Liban et en conséquence achever son offensive militaire dans ce pays. Séduit par cette perspective de normalisation de la situation, le marché s’est mis à vendre pour prendre ses bénéfices.
Peu avant, l’Etat hébreu avait évoqué la solution diplomatique, mais le marché avait continué à pousser les prix vers le haut.
Pour Mike Wittner, analyste à la banque Calyon, les spéculateurs ont décidé de vendre, estimant que la situation au Liban ne se dégradait pas lundi. Ils pourront ainsi reprendre position sur le marché à un moindre prix, après avoir empoché des bénéfices substantiels. Toutefois, nuançait l’analyste, en dehors de ces transactions spéculatives, les opérateurs campaient fermement sur leurs positions à plus long terme, persuadés que la situation au Liban conserve un potentiel d’aggravation.
«Il faudrait être audacieux pour se mettre à vendre des positions de long terme», estimait M. Wittner.
"Je crois qu’il reste un potentiel de dégradation de la situation", a egalement jugé Veronica Smart, analyste à l’Energy Information Centre (EIC). Les prix sont d’autant mieux soutenus que le Liban n’est pas le seul théâtre de crise affectant les cours.
L’Iran tient toujours tête à la communauté internationale sur son programme nucléaire, les sabotages se poursuivent sur les infrastructures pétrolières au Nigeria, et les attentats continuent d’ensanglanter l’Irak, qui est loin de produire à hauteur de ses capacités réelles.
Le marché reste, par ailleurs, à la merci des effets dévastateurs d’un ouragan. L’année dernière, ce sont les ravages de l’ouragan “Katrina” sur les infrastructures du golfe du Mexique qui avaient fait passer aux cours la barre des 70 dollars pour la première fois.

Par Damien Steffan (AFP)

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