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Selon des sources officielles, les violentes émeutes de Sidi Ifni n’ont pas fait de victimes mortelles

Retour au calme à Sidi Ifni une semaine après l’éclatement de mouvements de protestation menés par des activistes de l’ONG Attac Maroc et de l’Association nationale des diplômés chômeurs (ANDCM). Ces mouvements contestataires, qui ont paralysé la ville depuis le 30 mai dernier, notamment son port maritime, ont pris fin samedi après une intervention réussie des forces de l’ordre. «Cette intervention est survenue après moult tentatives d’apaisement menées par les autorités de la région», précisent les autorités locales, qui ont cité notamment l’intervention du wali d’Agadir pour dissuader les manifestants de poursuivre leurs mouvements qui ont dégénéré en actes de sabotage. La même source, qui a précisé qu’aucun mort n’était à déplorer, a affirmé que «les fauteurs de troubles avaient assiégé et investi le port maritime de Sidi Ifni par l’installation de 3 tentes et 5 baraques en bois – volées d’une usine locale en faillite». «Devant la gravité de la situation, et en dépit des nombreux appels au calme, les autorités locales s’étaient vu contraintes d’intervenir», a expliqué la source. L’Association le Sahara marocain (ASM) s’est félicitée de «l’action des autorités locales pour débloquer l’accès au port de Sidi Ifni», en précisant, envers et contre les allégations d’Al Jazeera qui faisait état de «6 à 10 morts» !, qu’«aucune personne n’était décédée, ni parmi les manifestants ni parmi les forces de l’ordre». Dans un communiqué, dont copie est parvenue à ALM, l’ONG marocaine a appelé à «la vigilance contre les ennemis du Maroc» et dénoncé «l’entrée en scène de plusieurs militants de courants idéologiques différents» qui ont incité «la population à la rébellion contre non pas les forces de l’ordre ou autorités locales mais contre le Maroc». Contacté par ALM, Mohamed Talib, membre du Corcas, a dénoncé «l’instrumentalisation à des fins bassement politiciennes du malaise social des jeunes diplômés chômeurs» en appelant, à son tour, à la prudence face à des actes enveloppés sous des alibis d’ordre social mais dont l’objectif non déclaré est d’essayer de porter préjudice aux intérêts de la nation. 
Réagissant à des allégations tendancieuses sur de pseudo-viols de la part des forces de l’ordre, des membres de l’ASM se trouvant sur place ont infligé un démenti cinglant aux auteurs de ce « constat fictif ». Les autorités qui ont reconstitué, minute pour minute, le film des événements, ont simplement rétabli l’ordre. Tout a commencé samedi soir, quand une trentaine d’habitantes du quartier «Boulaâm», encadrées par des licenciés chômeurs, se sont rassemblées au rond-point « Al Minaâ » (Port) pour dénoncer « la détérioration de leurs conditions de vie ». Jusque-là, rien de grave ne s’était encore produit. Mais voilà, à 1h30, et alors qu’une soixantaine d’habitants marchaient à partir du même quartier, des manifestants se sont livrés à des jets de pierres envers la voiture de service du Caïd du 2ème arrondissement urbain, qu’ils ont renversée après en avoir cassé le pare-brise. A l’autre bout du quartier, précisément devant le Conseil communal de la ville, le président des sections locales de l’ANDCM et d’Attac Maroc, le dénommé Brahim Bara, haranguait un total de 300 habitants les appelant à se révolter contre les autorités. Les foules se déchaînent, et les actes de sabotage se multiplient. Un renfort des forces de l’ordre a été dépêché sur les lieux à partir de 2h30 pour ramener le calme. Bilan de l’intervention : 75 interpellations, soumis à la seule mesure d’examen de situation. Une vingtaine des forces de l’ordre ont par contre été blessés.


Les autorités marocaines démentent les allégations d’Al Jazeera


Les autorités marocaines ont démenti catégoriquement les informations rapportées samedi par la chaîne Al-Jazeera, faisant état de la mort de six à dix personnes au cours de l’intervention des forces de l’ordre pour débloquer l’accès au port de Sidi Ifni. Les autorités marocaines s’étonnent de la diffusion de ces fausses informations, d’autant que le bureau d’Al-Jazeera avait été informé au préalable que l’intervention n’avait pas fait de morts. Le bureau de Rabat de la chaîne Al-Jazeera a, ainsi, de nouveau puisé dans les recoins obscurs de la désinformation dans toute sa grossièreté, en annonçant tout à fait absurdement la mort tantôt de six, tantôt de huit, voire de dix personnes lors de cette intervention. Comment le bureau de la chaîne qatarie, jouant sur le poids des mots, s’est-il autorisé une telle comédie médiatique insoutenable, alors même que les autorités compétentes lui avaient fait savoir, au préalable et à sa demande, que ladite intervention n’a pas donné lieu à des morts ni parmi les manifestants ni dans les rangs des forces de l’ordre. De toute évidence, le but recherché à travers cette légèreté dans la collecte de l’information, est de jeter l’anathème, de dresser des piloris, croyant ainsi régler des comptes qui n’existent que dans l’esprit de ceux qui se les imaginent.  A ce niveau là, le professionnalisme déserte l’arène de l’information pour céder la place à la manœuvre portée en bandoulière.

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