Couverture

Enquête : pourquoi les étudiants du cycle d’agrégation sont en grève

© D.R

Les étudiants du cycle d’agrégation au sein des écoles normales supérieures de l’enseignement technique (ENSET) de Mohammédia et de Rabat et des écoles normales supérieures (ENS) de Fès, Meknès, Tétouan, Casablanca et Tétouan ont tenu mardi 2 décembre un sit-in devant le ministère de l’éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique. «Nous maintiendrons la grève tant que le ministère de l’éducation nationale n’aura pas donné une suite favorable à nos revendications», déclare une étudiante de l’ENSET de Mohammédia avant d’ajouter que : «Le problème se pose au niveau de l’examen de sortie à l’issue de la 3ème année d’études. Si on ne réussit pas cet examen, on se retrouve sans aucun diplôme c’est-à-dire avec un baccalauréat alors que nous avons poursuivi nos études durant 5 années (2 ans en classes préparatoires et 3 années en cycle d’agrégation). C’est pourquoi nous demandons en cas d’échec du concours d’agrégation, le droit d’être recrutés en tant que professeurs de second cycle et que l’on nous donne l’équivalence de la licence c’est-à-dire l’échelle 10». Mais, quelle est la réponse du ministère de l’éducation nationale à ce sujet ? «Les étudiants qui ont réussi l’examen d’agrégation sont nommés professeurs agrégés et reçoivent un diplôme qui les classe à l’échelle 11. Ces derniers ont la possibilité d’enseigner au sein de plusieurs établissements en l’occurrence les classes préparatoires, dans des centres de formation ainsi que dans des lycées (classes terminales). Par contre, les étudiants qui n’ont pas réussi l’examen d’agrégation ont la possibilité de repasser le concours trois fois. Le véritable problème qui se pose c’est que les étudiants qui ont échoué à cet examen souhaitent être nommés directement professeurs du cycle secondaire et ce, sans passer de concours. Ce qui est inacceptable», indique une source au ministère de l’éducation nationale. Autrement dit, ces étudiants doivent impérativement passer un concours pour pouvoir devenir professeurs de second cycle au même titre que les promotions précédentes. «A titre exceptionnel, et ce, sur la base d’une lettre du Premier ministre, nous avons permis aux promotions 2005, 2006 et 2007 de leur donner la possibilité de devenir professeurs de l’enseignement secondaire en cas d’échec de l’examen d’agrégation.  Lors du concours, qui a eu lieu en 2007, nous avons constaté que 27 candidats ont eu une note comprise entre 0 et 5/20. Ces personnes n’ont pas été reconduites. Cependant, ces étudiants pourront passer à nouveau cet examen», explique la même source. Rappelons que les étudiants du cycle d’agrégation de l’ENSET et de l’ENS ont déjà tenu plusieurs grèves. Une grève ouverte de deux mois et demi avait eu lieu en 2006-2007. En outre, plusieurs sit-in ont été organisés devant le ministère de l’éducation nationale. Ces étudiants ont décidé d’arrêter les cours depuis le 20 novembre 2008. 

Articles similaires

CouvertureEconomieUne

Economie marocaine, les bonnes notes du FMI

Le Fonds monétaire international élogieux quant à la résilience du pays face...

CouvertureUne

Un 1er mai sous le signe du consensus

Evénement. Les travailleurs viennent de célébrer leur fête universelle alors que les...

CouvertureUne

Maroc-France, un virage stratégique

Relations internationales. Le Maroc et la France veulent écrire une nouvelle page...

ActualitéCouvertureUne

Programmes sociaux : 70% des familles marocaines bénéficiaires

 Les bénéficiaires du soutien dans le cadre des différents programmes sociaux se...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux