Société

Lockerbie : Al-Megrahi entame un deuxième appel

Les avocats du Libyen Abdelbaset Ali Mohamed Al-Megrahi, condamné à la prison à vie pour l’attentat de Lockerbie (Ecosse) en 1988, ont déposé, mardi 28 avril, un deuxième appel devant un tribunal écossais, affirmant que la santé de leur client atteint d’un cancer s’était «détériorée».
Al-Megrahi, 57 ans, a été condamné à la prison à vie avec un minimum de 27 ans en 2001, pour avoir causé l’explosion d’un avion de la Pan Am le 21 décembre 1988 au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie, tuant les 259 personnes à bord et 11 à terre. Cette attaque reste à ce jour l’attentat le plus meurtrier jamais perpétré en Grande-Bretagne.
M. Al-Megrahi, qui souffre d’un cancer en phase terminale selon ses avocats, n’a pas assisté physiquement mardi à l’audience marquant le début de la procédure d’appel, qui doit durer quatre semaines. Son avocate, Margaret Scott, a expliqué aux cinq juges de la Cour d’appel d’Edimbourg que son client s’estimait victime d’une «erreur judiciaire». M. Al-Megrahi a pu suivre les débats par lien vidéo interposé. Sa santé s’est récemment «détériorée» et le Libyen devrait demander de nombreuses pauses s’il devait prendre part à une journée complète d’audience, a-t-elle fait valoir. En novembre dernier, la Cour d’appel d’Edimbourg avait rejeté la demande de libération conditionnelle du Libyen pour raisons de santé.
Les avocats avaient demandé que M. Al-Megrahi puisse rejoindre sa famille et suivre un traitement adapté dans l’attente de l’examen de son dossier par le tribunal. En juin 2007, Al-Megrahi, qui a toujours nié les accusations, avait été autorisé à déposer un deuxième appel contre sa condamnation après un échec en 2002. De son côté, une source libyenne proche du dossier a récemment annoncé que la Libye allait bientôt demander l’extradition de M. Al-Megrahi. Cette procédure permettrait à «M. Al Megrahi de continuer à purger sa peine en Libye surtout qu’il souffre d’un cancer à un stade avancé et il ne lui resterait que quelques semaines à vivre», a-t-on ajouté de même source. Tripoli et Londres avaient signé en mai 2007 un protocole d’accord judiciaire prévoyant le transfert des prisonniers entre les deux pays.

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