Couverture

La justice espagnole décide d’extrader El Nene au Maroc 18 mois après son évasion de Kénitra

© D.R

Le baron de la drogue Mohammed El Ouazzani, alias El Nene, sera bientôt extradé au Maroc. En effet, le Conseil des ministres espagnol, qui s’est réuni vendredi à Madrid, a approuvé son extradition au Maroc. Une décision favorable à l’extradition de Mohammed El Ouazzani avait été rendue par l’Audience nationale espagnole, la plus haute juridiction pénale espagnole, le 11 septembre 2008. Selon le communiqué de la présidence du gouvernement espagnol, rendu public au terme du Conseil des ministres, l’extradition a été acceptée en vertu de la décision de l’Audience nationale espagnole et en vertu également de l’accord relatif à l’extradition, signé entre les gouvernements espagnol et marocain. Rappelons qu’ El Nene avait été arrêté dans le préside de Sebta le 22 avril 2008, en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités marocaines. Cette opération est intervenue suite à un avis de recherche lancé par l’organisation internationale de la police (Interpol). El Nene était tombé dans les filets de la police espagnole, alors qu’il roulait dans le centre-ville de Sebta à bord d’une voiture empruntée à son frère. Mohammed El Ouazzani a vu le jour dans un quartier défavorisé de Sebta le 27 août 1975. Il a rejoint très tôt le milieu glauque du trafic de drogue. Il est considéré comme l’un des plus gros trafiquants de haschisch. Sa fortune est estimée à 30 millions d’euros. Voulant protester contre les autorités ibériques, El Nene avait entamé une grève de la faim, quelques jours après son arrestation. Les autorités espagnoles avaient à l’époque refusé de lui reconnaître la nationalité espagnole. Ce dernier cherchait à échapper à l’extradition par tous les moyens. Mohammed El Ouazzani avait été arrêté dans le cadre de l’affaire Erramach en 2003. Mounir Erramach, la plaque tournante de cette affaire, s’est transformé en un criminel dangereux. Depuis qu’il était très jeune, Erramach s’est initié au monde truffé de risques et de dangers. Arrêté à un âge précoce, le futur baron changera de commerce après sa sortie de prison.
Quelques années plus tard, les activités d’Erramach prospèrent et s’élargissent en prenant des dimensions à l’échelle internationale. Des opérations d’envergure de trafic de drogue, menées avec réussite allaient être à l’origine de l’enrichissement d’Erramach. En peu de temps, il est devenu millionnaire. Doté d’une fortune colossale avant même d’atteindre la trentaine, Erramach s’était lancé dans les affaires.
L’extradition est une procédure juridique par laquelle un Etat livre l’auteur d’une infraction à un Etat étranger qui le réclame, pour qu’il puisse y être jugé ou exécuter sa peine.
L’extradition est souvent permise par l’existence d’un accord préalable entre deux Etats, mais pas nécessairement. Différentes conditions sont exigées, telles que l’existence de l’incrimination dans l’Etat au sein duquel se trouve la personne concernée par la procédure, la réciprocité de la procédure d’extradition dans le droit du pays émetteur de la requête, l’absence de motifs politiques ou encore l’impossibilité pour l’Etat requérant de condamner la personne pour d’autres incriminations que celle pour laquelle est demandée l’extradition.

Articles similaires

ActualitéCouvertureUne

Programmes sociaux : 70% des familles marocaines bénéficiaires

 Les bénéficiaires du soutien dans le cadre des différents programmes sociaux se...

CouvertureSociétéUne

Health Tech : la suède mène l’offensive sur le marché marocain

Un roadshow annoncé au mois de mai dans plusieurs villes du Royaume...

ActualitéCouvertureUne

Boeing, Airbus et Embraer en course sur le marché de RAM

Les géants mondiaux de l’aéronautique sont intéressés par le carnet de commandes...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux

Articles les plus lus