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Libye : Seif al-Islam Kadhafi veut un gouvernement efficace

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Seif al-Islam Kadhafi, régulièrement présenté comme le successeur du numéro un libyen, a appelé mercredi à l’instauration d’un système de gouvernement plus «efficace» en Libye, pays dirigé par son père depuis 40 ans. «Nous avons besoin de réformer notre système, de changer notre société, de réinventer notre pays», a dit le fils Kadhafi lors d’une conférence à l’Université américaine du Caire. «Nous avons besoin d’un système de gouvernement efficace», a-t-il insisté, s’exprimant en anglais devant une salle archi-pleine. «Parfois, nous courons après des rêves et des idées romantiques (mais) nous devons êtres sérieux. Nous devons être réalistes», a-t-il souligné, critiquant l’absence de gouvernement local et de société civile en Libye. Après le coup d’État qui a renversé la monarchie en 1969, Mouammar Kadhafi a introduit en 1977 l’État des masses (la Jamahiriyya), établi sur la base des Congrès populaires représentés au Congrès général du peuple. Cet organe, en théorie, prend toutes les décisions politiques, passe les lois et nomme les ministres. «Nous n’avons pas de gouvernements locaux, ce qui est une grosse erreur. Nous n’avons pas de municipalités», a dit Seif al-Islam Kadhafi. «Nous n’avons pas créé de structures officielles pour la démocratie. Il y a ni média indépendant (…) ni société civile», a-t-il ajouté. Mais il a dit que la Libye était en train de prendre des mesures en faveur d’une réconciliation nationale avec notamment la libération des prisonniers politiques, l’indemnisation des Libyens dont la propriété a été confisquée et la mise en place d’institutions. «Nous allons commencer à construire progressivement», a-t-il affirmé. Bien qu’il n’occupe aucun poste officiel, Seif al-Islam défend depuis 2007 un projet de réformes pour moderniser le régime sans remettre en question le pouvoir du «Guide» ou bouleverser ses grands principes. Annoncé en grande pompe en août 2007, le projet, qui se heurte à la vieille garde du régime, comprend un projet de constitution et un plan de développement économique de 70 milliards de dollars.

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