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Mounaim Chaouki : «José Maria Aznar est contre tout rapprochement»


ALM : Quel est le sens de la visite d’Aznar ?
Mounaim Chaouki : L’objectif de la visite de José Maria Aznar à Mellilia est d’accentuer le conflit et la tension entre l’Espagne et le Maroc. Cette attitude émane de ses positions traditionnelles, d’extrême droite, démagogiques et hostiles aux Marocains et au Monde musulman en général. Aussi, il joue cette carte pour faire pression sur le parti au pouvoir en Espagne. Ainsi, en visitant les artères de Mellilia et en saluant sa population, son message c’est : «je suis venu vous soutenir dans votre crise et ce blocus, alors que le gouvernement espagnol et ses ministres vous ont négligés». Sa visite n’a pour but que d’entraver leurs négociations. José Maria Aznar est contre tout rapprochement pour régler les conflits entre l’Espagne et le Maroc parce que son parti y trouve son compte notamment pour des raisons électorales. Contrairement au Parti socialiste, qui est plus lucide, José Maria Aznar a toujours manifesté cette mauvaise gestion des relations maroco-espagnoles, lorsqu’il était au pouvoir. La crise de l’îlot Leila en est le parfait exemple.

Quelles sont les actions que vous avez mises en œuvre pour faire face à ces provocations?
La société civile marocaine luttera et militera toujours et avec tous les moyens dont elle dispose pour mettre fin à cette situation exceptionnelle des présides occupées. Et nous userons de toutes les armes démocratiques, légales et légitimes en notre pouvoir jusqu’à ce que les choses changent. Nous avons des énergies non négligeables, des stratégies. Nous sommes désormais assez mûrs, et c’est nous qui imposerons notre volonté et non l’Espagne. Nous, société civile et population du Nord, qui représentons des millions d’autres Marocains en sommes convaincus.

Quel a été l’impact du blocus sur l’économie du préside occupé de Mellilia ?
Il n’existe aucune alternative aux négociations pour le dénouement de cette crise. C’est une crise qui a eu de graves impacts sur le marché de Mellilia et différents secteurs allant de l’agroalimentaire à l’immobilier. Plusieurs banques qui investissent dans l’immobilier n’avaient aucun intérêt à ce que ce blocus dure et avaient appelé aux négociations avec Rabat et à l’ouverture du passage de Beni Nsar.

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