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Mohamed Belahrach : l’épicurien qui tue les prostituées (12)

© D.R

Outre les femmes et le vin, Mohamed Belahrach commence à être passionné par les chevaux. Non pas tous les chevaux, mais ceux qui participent aux courses. Désormais, il s’intéresse à leurs noms, leurs origines, leurs propriétaires, leurs entraîneurs, aux jockeys et aux différents hippodromes nationaux et français. Et ses revenus commencent à être partagés entre les femmes, l’alcool et les chevaux de courses. Seulement, pour lui, il n’y a pas meilleur que les femmes et l’alcool, les deux sont inséparables. Et lui, leur fidèle esclave qui ne peut les tromper. La vingtaine passée, Mohamed Belahrach devient le jeune le plus célèbre de ce fief de la prostitution, Derb El Berkaoui. Toutes les maquerelles et les prostituées en parlent. C’est un mec qui adore l’ambiance, la danse, le chant, le vin et les prostituées. Tout le monde s’interroge sur sa force de rester quotidiennement en éveil au-delà de l’aube et d’être une machine de sexe et de vin. Il n’épargne aucune fille de joie. Il ne s’attache à personne d’entre elles. Il couche avec celle qui lui plait ce jour. Et le lendemain une autre. Il change toujours sa cavalière. Sauf pour quelques unes, avec lesquelles il a partagé le lit à plusieurs reprises.
En fait, toutes les maquerelles et les prostituées l’aiment. Toujours très élégant, bien rasé, bien coiffé, très gentil, de bonne humeur, sans problème, solvable et viril. Personne ne l’avait vu frapper, un jour, une femme ou une maquerelle ou s’abstenir, au moins une fois, de payer quoi que ce soit dans un bordel, obliger une femme à coucher avec lui. Doux comme un chaton, fort comme un taureau, orgueilleux comme un paon, toujours heureux comme un poisson dans l’eau, aucune porte d’un bordel n’est fermée à son nez, il est toujours bien accueilli. Mohamed Belahrach a ses trente ans. Il court toujours les bordels de Derb El Berkaoui. Il ne s’ennuie pas, ne stresse pas, se sent toujours comme l’un des chevaux de courses et vole encore entre les prostituées comme une abeille qui suce les grains de pollen. Rien n’a changé en lui. La même élégance, le même sourire, le même orgueil, les mêmes nuits blanches entre les bras et les cuisses d’une prostituée tout en ingurgitant des verres de vin rouge. Une quinzaine d’années passent depuis sa première nuit de sa vie sur le lit d’une prostituée. Et il ne baisse pas encore les bras. Combien de prostituées avaient couché avec lui ? Dix? Vingt ? Cinquante ? Quatre-vingt ? Cent ? Deux cents ? C’est innombrable. C’est un bulldozer sexuel qui terrasse tout, sans distinction. N’est-il jamais tombé amoureux de l’une d’elles ? Jamais. Comme s’il n’a pas de cœur. Il passe la nuit, paie et il part le lendemain matin. Il ne permet pas à son cœur de battre la chamade. Il ne pense même pas à se marier et d’avoir des enfants. Une responsabilité qu’il fuit toujours. D’abord, il n’a jamais rencontré une jeune fille hors des bordels, loin du monde de la prostitution. Il n’a jamais dragué une femme hors de ce cercle vicieux, sans issue. Il n’entretient de relation qu’avec les prostituées et les maquerelles. Et les autres? C’est comme s’il ne les voit pas.

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