Automobile

High-tech : Volvo veut stocker de l’énergie dans la carrosserie

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Tous les constructeurs automobiles se focalisent aujourd’hui sur la technologie de demain : la voiture électrique. Si bien que les projets fusent dans tous les sens et rivalisent tant sur le design, qu’en terme d’ingénierie. Mais celui (le projet) sur lequel travaillent actuellement les ingénieurs de Volvo est, pour l’instant, unique ! En effet et partant du principe que toutes les autos électriques ont bien évidemment comme éléments communs des batteries et que celles-ci restent toujours grevées par plusieurs inconvénients (elles sont lourdes, encombrantes, chères et peu autonomes), le constructeur suédois réfléchit sur une idée inédite : intégrer ces batteries à la carrosserie du véhicule. Révolutionnaire ! Mais comment est-ce possible ? Au cœur de ce projet, figure le développement d’un nouveau mélange. Constitué de fibres de carbone et de résines polymères, ce matériau composite sera non seulement souple (tout en étant résistant) pour pouvoir être modelé selon la forme des panneaux de carrosserie d’une voiture, mais aussi capable d’emmagasiner et de charger de l’énergie plus rapidement qu’une batterie traditionnelle. L’autonomie annoncée est d’environ 130 km, tandis que la recharge ne se ferait pas tout en roulant, mais par deux modes : la récupération de l’énergie au freinage et le branchement sur secteur (voir illustration). Mieux encore et d’après les calculs, l’allègement du véhicule pourrait atteindre 15 % en substituant le nouveau matériau aux panneaux en tôle. Du coup, plus besoin de stocker des kilos de batteries dans le plancher et sous le coffre. D’ailleurs et à ce niveau, Per-Ivar Sellergren, l’un des ingénieurs du département R&D de Volvo, précise que le cuvelage qui sert d’habitude à l’emplacement de la roue de secours (qui n’est plus indispensable depuis l’apparition de pneus de roulage à plat), abriterait une batterie composite rechargeable. «C’est une structure relativement importante, facile à remplacer. Pas assez vaste pour alimenter l’ensemble du véhicule, mais suffisante cependant pour couper et redémarrer le moteur, voiture à l’arrêt au feu rouge par exemple», a-t-il dit. Le projet, qui devrait se poursuivre pendant trois ans, bénéficie du soutien financier de l’Union européenne à hauteur de 3,5 millions d’euros. Et pour cause, il s’agit en fait d’un projet international, initié par le très réputé Imperial College de Londres et mettant en collaboration huit autres instituts et groupes européens, dont Volvo, l’unique constructeur automobile qui y est impliqué et qui va apporter son savoir-faire en la matière. Reste une série de questions ou d’inconnues. Combien coûterait un tel véhicule à l’achat ? Quel serait le coût de remplacement d’un ou plusieurs de ses panneaux ? Comment résoudre l’équation sécurité-fiabilité-autonomie ? Car même en cas de petite collision, le dommage n’est pas seulement structurel, il affecte l’autonomie même du véhicule. Un capot percuté ou une porte enfoncée et voilà le conducteur immobilisé comme s’il était victime d’une panne sèche. Que l’on se rassure, la recherche fera son travail.

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