Chroniques

Hors-jeu : Le beau MIM

Le Marathon de Marrakech. 42,195 kilomètres à boucler dans les rues de la ville des palmiers. La route est donc longue pour les amateurs comme pour les professionnels du bitume.
Largement le temps de s’angoisser en attendant que ne se dresse devant eux ce que l’on appelle le «mur» aux alentours du trentième kilomètre. Le mur, c’est quand vos jambes vous lâchent, quand rien ne va plus et que les sentiers asphaltés de la capitale des Almoravides, jusqu’à la ligne d’arrivée, se transforment en un chemin de croix. Le MIM est de l’avis unanime un beau circuit. Il est considéré parmi les plus rapides des marathons internationaux, le long des allées de palmiers, d’orangers et d’oliviers, mais aussi des remparts de la ville ôcre. Ce rendez-vous est en train de réussir son pari si ce n’est déjà fait : devenir le Marathon incontournable de toutes les stars de cette belle discipline sportive. Car, il faut le dire, le MIM a enregistré un net recul ces dernières années, alors qu’à ses débuts il drainait près d’une vingtaine de milliers de participants venant de tous les coins du monde. D’où également l’ambition de la reconquête de la place qu’il occupait parmi les marathons internationaux les plus prestigieux. Des problèmes de moyens financiers avouent les organisateurs. Les mêmes problèmes ont certainement poussé ces derniers à déplacer les journalistes marocains des chambres qui leur étaient réservées dans des hôtels five stars dans d’autres à trois étoiles. Un arrivage inopiné d’une pléiade de journalistes étrangers fut derrière cette décision de dernière minute, que les confrères marocains ont prise avec un grand fair-play. Pourvu que cela donne bonne impression sur les capacités de notre pays à assumer l’organisation de grands événements. L’édition 2004 a été marquée par la participation de 1000 coureurs français. Un pari acquis grâce aux relations amicales entre les organisateurs du MIM et ceux du Marathon international de Paris. Mais pour le Marathon de Marrakech, l’aspect touristique est indéniablement présent de par la nature de la ville qui accueille l’événement et de divers sites qu’elle offre le long du somptueux parcours. Il faudrait juste que les poumons et les jambes des participants ne cèdent pas, et le tour est joué.
Cette fois les participants étrangers étaient près de deux milles dont la moitié sont des Français. Mais les coureurs marocains ont nettement dominé cette course qu’ils considèrent comme un thermomètre de la saison. Le succès fut ainsi le maître-mot de cette quinzième édition, notamment le côté organisationnel, car tout s’était passé à merveille. Un bon présage pour la compétition, la ville et le pays tout entier en vue de ce qui attend le Maroc d’ici quelques années. Nous souhaitons tous que, non seulement la ville de Marrakech, mais tout le Maroc devienne l’une des destinations favorites pour des milliers de visiteurs étrangers. En y pensant un peu, cela vaut le détour plus que dans d’autres villes abritant d’autres marathons.

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