Chroniques

Les lanternes de la paix…

L’aspect le plus percutant de cet événement a été sa simplicité, sa volonté de faire en sorte que tous : population de la ville, festivaliers, personnalités se retrouvent, se rejoignent, réunis sur le sable de la plage pour une même cause.

Le Printemps Musical des Alizés d’Essaouira ayant dû être reporté, en raison des tarifs exorbitants des billets d’avion, notamment pour les artistes en provenance d’Allemagne, c’est un tout autre programme qui a été contacté pour le plaisir des festivaliers venus nombreux et bien sûr des habitants.
Parades dans les ruelles de la ville, spectacles sur les places et à Dar Souiri ont agrémenté ce long week-end du 1er Mai.
De leur côté les jeunes de la cité – via l’association MogaJeunes – ont choisi de profiter de l’arrivée de concitoyens venus de nombreuses villes pour initier une activité à dimension internationale.
En effet le 8 mars dernier, en direct d’Essaouira, les Guerrières de la Paix, réunissant des femmes de différents coins du globe, lançaient un Appel lors du «Forum mondial des femmes pour la paix», c’est donc – 2 mois plus tard – que dans ce même esprit les jeunes Souiris de MogaJeunes, en partenariat avec les associations Essaouira Mogador et Marocains Pluriels, ont eu l’idée de faire s’élever dans le ciel ce qu’ils ont baptisé «les Lanternes de la Paix».
Cette activité est très pratiquée en Thaïlande : il s’agit de montgolfières miniatures sous lesquelles on allume une petite flamme et qui lorsque l’air est suffisamment chauffé s’élèvent très haut dans le ciel. Ces lanternes offertes aux jeunes Souiris par les Guerrières de la Paix ont ainsi trouvé le chemin des Alizés pour transporter le désir de paix de la jeunesse le plus loin possible.
Que cela se passe à Essaouira s’est fait naturellement, car sa jeunesse a la ferme volonté d’ incarner les valeurs de fraternité, de vivre-ensemble, de diversité que leur ont transmises leurs ancêtres : Compatriotes musulmans et juifs n’y ont toujours formé qu’une communauté à laquelle aujourd’hui s’est additionnée celle des chrétiens, européens et Subsahariens qui y vivent.
Par cette action la jeunesse souirie, via Mogajeunes, a mis ses pas dans ceux de son mentor M. Andre Azoulay – militant de la première heure – et accompagné leur jeune maire Tariq Ottmani, dans sa volonté de faire d’eux des acteurs du rayonnement de leur ville.
Bien sûr en lançant ces lanternes de la paix ces Jeunes acteurs associatifs et culturels se sont faits les porte-parole de la jeunesse marocaine qui il y a 2 semaines s’était donné rendez-vous pour le Ftour Pluriel dans leur ville et qui venus de Rabat, Fès, Marrakech, Casablanca, Zagoura, Oujda, Mohammedia avaient exprimé la même volonté de paix…
L’aspect le plus percutant de cet événement a été sa simplicité, sa volonté de faire en sorte que tous : population de la ville, festivaliers, personnalités se retrouvent, se rejoignent, réunis sur le sable de la plage pour une même cause.
Aux adultes, aux dirigeants, aux décideurs d’entendre ce message d’espoir au monde, qu’ils envoient.
A ce moment les paroles de la belle chanson «Pour les enfants du monde entier» d’Yves Duteil résonnaient en moi : «Je n’ai pas l’ombre d’un pouvoir mais j’ai le cœur rempli d’espoir…».

par Ahmed ghayet

Acteur associatif et culturel

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