Chroniques

Se comparera bien qui se comparera le dernier… !

© D.R

Toutes les comparaisons ne sont pas dangereuses pour nous et il en existe qui sont totalement au service de notre développement. À nous de jouer à la bonne comparaison !

La comparaison démarre très tôt, instinctivement, dès l’enfance, au début de l’éducation, puis elle grandit avec nous, et elle passe aussi par toutes les étapes que nous vivons, adolescence, adulte, vie estudiantine, vie professionnelle, que de cadres et que de périodes de vies nous traversons ensemble elle et nous.
Mais de quelle sorte de comparaison s’agit-il ? Celle avec les autres ! Vous l’aurez compris ! Avec les autres autour de nous, les proches et les moins proches, ceux que nous connaissons et ceux que nous croyons connaître.
Avec l’effervescence des réseaux sociaux, elle a pris encore plus d’ampleur et d’influence car aujourd’hui on se compare à tout, à tous, à n’importe quoi, à n’importe qui, n’importe où, n’importe quand, et peu importe tout. À tout ce qui semble briller ! Sauf que, comme on le sait, tout ce qui brille n’est pas or !
Comment donc trouver l’or dans ce vaste univers de comparaisons pour nous y comparer ?!
Est-il si nécessaire de s’y comparer à cet or ?!
Se comparer au final, est-ce tellement utile ? Si oui, y aurait-il une démarche construite et saine à suivre ?! Oui saine, car la comparaison peut être malsaine et oui construite car elle peut être mal construite et ne servirait à rien d’autre qu’à nous desservir.
Se comparer à autrui est-ce bon ou mauvais ?! Bonne ou mauvaise habitude ?! Voilà tout !
Avant tout, il faut préciser que se comparer aux autres est un processus normal de la cognition humaine.
Donc rassurons-nous, nous ne sommes pas seuls à la pratique.
La comparaison trouve ses origines dans l’évolution, dans notre évolution. Nous les humains sommes des «animaux sociaux», nos ancêtres aussi bien sûr, et donc eux et nous avons vécu et vivons toujours en groupe. Nous comparer aux autres nous sert de repère, pour nous situer dans le groupe ou les groupes car nous appartenons à divers groupes en parallèles dans lesquels nous évoluons. Cette comparaison nous communique l’état des lieux ou de notre lieu d’être et s’il nous faut l’ajuster, le doser, l’améliorer, le performer… pour exister et mieux exister. Une sorte de mieux communiquer et de mieux vivre entre et avec, nous et ce qui nous entoure !
En d’autres termes, l’humain se définit par rapport aux autres et non de façon indépendante.
Nous pouvons même distinguer deux types de comparaisons sociales. La comparaison ascendante qui consiste à se comparer à des personnes que nous considérons supérieures à nous. La comparaison descendante qui, elle au contraire nous fait nous comparer à ceux et celles que l’on voit comme inférieurs à nous.
Donc rassurons-nous à nouveau, toutes les comparaisons ne sont pas dangereuses pour nous et il en existe qui sont totalement au service de notre développement. À nous de jouer à la bonne comparaison !
Un élément très important va venir participer à ce processus, pour en faire un processus productif ou au contraire contre-productif. Il s’agit de notre chère et bien-aimée motivation. Le facteur de motivation de notre comparaison, ascendante soit-elle ou descendante, est le décideur principal des émotions qui naîtront de cette mise en parallèle ente nous et l’autre.
«Il possède bien plus que moi, c’est pour ça qu’il y arrive, et moi je n’y arriverai jamais !» Ou plutôt, «Si lui, il y arrive, je peux y arriver également !»…Voilà un exemple de schéma simple, concis et clair, de deux sortes de comparaisons courantes qui s’opposent et dont les effets finaux sur nous seront également totalement différents.
Identifier, accepter, chacune de nos émotions générées par chacune de nos comparaisons, leur faire face et communiquer avec elles, avec sincérité, bienveillance et responsabilité, est un excellent moyen d’éliminer les mauvaises pratiques de comparaison et n’en garder que les bonnes.
Et là nous arrivons à l’auto-comparaison. Moment crucial de notre chronique.
Se recentrer sur nous-mêmes est la plus puissante et la plus bénéfique des comparaisons. C’est la moins préjudiciable et la plus accessible. Car qui nous connaît plus que nous-mêmes ! Car, nous sommes tellement de choses nous-mêmes, à quoi bon aller se comparer à ailleurs ! Comparons-nous au nous-mêmes d’hier, à celui d’avant-hier, à celui d’aujourd’hui et cet autre que nous serons nous-mêmes demain.
Et gardons à l’esprit que l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs, et si elle l’est, tant mieux pour cet ailleurs et concentrons-nous sur la nôtre d’herbe !
Personne n’est meilleur que nous ou plus que nous, que «Nous» !
Et notre SUPER POUVOIR, c’est être NOUS-MEMES  ! C’est déjà SUFFISANT !.

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