Culture

«Boutfounasste» : une histoire pas vache du tout

Le film «Bouksasse boutfounasste» est dans les salles, cela fait près d’une semaine. Ce long-métrage en amazigh dont le titre signifie «Bouksasse, le propriétaire de la vache» est réalisé par un chorégraphe de combat Badr Abdelilah. Celui-ci est né en 1963 à Casablanca. Après avoir participé à plusieurs rencontres sportives dans des clubs et des écoles au Maroc, il décide de se consacrer au septième art. «J’ai réalisé des courts-métrages en Belgique avant de décider de me lancer dans le long-métrage», déclare Badr Abdelilah. «Bouksasse  boutfounasste» est donc son premier long-métrage. Le film raconte l’histoire de Bouksasse, le protagoniste principal campé par Lkadi Mohamed.
C’est un monsieur simple qui vit à la campagne, plus précisément à Aït Ourir. Il possède comme seul bien : une vache. Il est la risée de tout le village, tous les habitants se payent sa tête. Mais «Bouksasse» est loin d’être un «hasbeen», encore moins un idiot. Il sera obligé de vendre sa vache pour subvenir aux besoins de sa famille. Il décide de céder sa vache à son ami résidant en Belgique.
Pour mener à bien cette mission, il met au point un plan machiavélique qui ne manquera pas de lui créer des ennuis. Il s’attire les foudres des habitants du village. Tout au long du film, des effets spéciaux improvisés par le réalisateur et l’équipe technique serviront à alimenter des scènes burlesques dans le but de donner une teinte humoristique à Bouksasse  boutfounasste. Au Casting, des noms inconnus figurent dans la liste. Il s’agit de Mohamed Smina, Fatima Talbanat, Zahia Zahiri, Beguigui Zouf en plus de Abdelilah Badr himself.
 Après avoir présenté l’avant-première mardi 16 mai à Casablanca, le réalisateur s’est rendu à Agadir, la capitale du Souss, pour faire la promotion de son film. Un long-métrage qui, on le rappelle, n’a pas reçu la subvention du Centre cinématographique marocain (CCM). «Le film a été totalement financé par une boîte de production casablancaise ». Pour ce qui est des échos sur le taux d’affluence des spectateurs dans les salles de cinéma, Badr Abdelilah avoue que les gens ont tardé à venir découvrir son film. Même scénario à Agadir. « Les premiers jours, la salle était presque vide, mais aujourd’hui les gens sont beaucoup plus nombreux à se déplacer pour assister à la projection», ajoute le cinéaste. Dans la capitale du Souss, c’est au Rialto où se déroule la projection. Un retard sur calendrier a été aussi la raison du nombre réduit de spectateurs. « Le film devait être projeté en même temps que dans les autres salles au Maroc, mais ce n’est que deux jours après, le jeudi, que le cinéma a programmé le film», confie le réalisateur. Celui-ci ajoute que le succès se veut grandissant à Agadir, où l’amazigh est une langue très populaire et vulgarisée.

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