Il y a du Television mais également du Joy Division, du Psychedelic Furs, du Chameleons, du Talkins Heads et du David Bowie, (période européenne) dans ce deuxième album des New-Yorkais d’Interpol, qui s’en défendent, mais n’ont aucune raison de nier leurs influences qu’ils viennent une nouvelle fois de recycler avec un incontestable talent. » Antics « , mis en boîte avec l’aide de Peter Katis déjà présent à l’époque de » Turn On The Bright Lights « , premier album encensé par la presse et le public connaisseur, confirme une singulière identité. Même si certaines chansons ne sont pas toujours évidentes ou encore à la hauteur de toutes les espérances, Interpol traite les guitares avec intelligence, fait jouer à la voix un vrai rôle d’instrument, et impose une couleur musicale, plutôt sombre certes, qu’on ne se lasse pas d’admirer via quelques refrains redoutablement efficaces. Loin des flash-backs, les Interpol lorgnent, un avenir qui sera plus chatoyant avec eux.