Economie

Budget 2006 : sous le signe de la rigueur

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Jeudi 6 octobre, l’essentiel du Conseil de gouvernement a été consacré au projet de loi de Finances 2006. Durant plus d’une heure et demie, Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, a présenté les grandes lignes de ce document qui régira le budget de l’Etat pour le prochain exercice.
Premier chiffre à prendre en considération, un déficit du PIB qui ne dépasserait pas les 3 %, selon les estimations de l’argentier du Royaume. La réunion tenue à la Primature a également permis à tous les ministres présents de prendre connaissance du résultat des différents arbitrages effectués par le Premier ministre. «Mais ils n’étaient pas suffisants, nous précise un ministre à sa sortie de ce Conseil. Plusieurs séances de travail doivent être tenues avant de rendre public le projet du budget». Les premiers jours de cette semaine seront décisifs pour ces arbitrages.
Trois ou quatre réunions sont programmées en soirée, avec, à l’ordre du jour, la suppression des exonérations fiscales accordées à plus d’un secteur, l’habitat par exemple avec le fameux article 19 qui prévoit la suppression de plusieurs taxes pour les promoteurs immobiliers privés qui investissent massivement dans l’habitat social. A ce sujet, le début de cette semaine est également crucial.
Sur le plan fiscal, pas de révision de l’IGR, doléance du patronat à chaque rentrée politique. Les taux sur la valeur ajoutée (TVA) ne devraient pas changer. Si la Direction des Impôts voulait opter pour deux taux uniformisés : à 10 et 20%, le ministre des Finances et de la Privatisation est, quant à lui, pour le maintien du statu quo. Par contre, et pour ce qui est des droits de douane, de nombreuses baisses sont à l’ordre du jour mais ont pour principal objectif de maintenir les taux d’équilibre pour que l’industrie locale ne soit en aucun cas pénalisée. Plusieurs secteurs sont ainsi concernés, à commencer par la plasturgie ainsi que les énergies renouvelables, essentiellement les plaques et chauffe-eau solaires.
Pour ce qui est des budgets des ministères, ils ont, tous ou presque, été ramenés à la baisse, en ce qui concerne surtout leur fonctionnement. Une exception est cependant à signaler dans ce sens. Celle du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle qui, comme le stipulent les recommandations et autres conventions signées lors des dernières journées Initiatives-Emploi, héritera d’un budget de 1,4 milliard de dirhams. Objectif : encourager la création de l’emploi pour les jeunes diplômés.
Ces économies devraient être versées à l’investissement ou pour le financement de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). À cet effet, une enveloppe de 1,5 milliard de dirhams est mise à la disposition de cette Initiative pour l’année 2006. Une somme qui fait partie des 10 milliards prévus pour le financement de ce programme social d’ici 2010. Côté rentrées budgétaires, des privatisations seront lancées l’année prochaine. La Régie des Tabacs et la Banque Centrale Populaire (BCP) sont dans la ligne de mire de Fathallah Oualalou avec quelque 20 % de chacune des deux entités qui passeront au privé. A ceci s’ajoute l’économie de 4,5 milliards de dirhams, représentant la masse salariale des fonctionnaires qui ont opté pour le départ volontaire.

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