Economie

Chemins de fer : Le Maroc s engage dans le développement du fret ferroviaire

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La troisième conférence mondiale sur le fret ferroviaire (GRFC) s’est terminée, vendredi 19 octobre, à Tanger, par un ensemble de recommandations. Les participants à cette manifestation de deux jours ont appelé au renforcement du rôle du rail dans la chaîne logistique globale et à l’investissement dans les innovations technologiques. Choisi après Delhi et Saint-Pétersbourg pour accueillir cette conférence, le Maroc est présenté parmi les pays «où existent de véritables perspectives pour le fret ferroviaire et pour les services logistiques intégrant le rail et les autres acteurs de transport. Le nord du Maroc en général et la ville de Tanger en particulier constituent un exemple d’une région en plein développement, en plein devenir, pôle d’activités industrielles et d’échanges entre plusieurs continents», affirme Jean-Pierre Loubinoux, directeur général de l’Union internationale des chemins de fer (UIC). Malgré la crise qui affecte l’économie mondiale, «des prévisions font état d’une croissance de la demande de transport mondiale, à l’horizon 2050, de 80% pour le fret et 50% pour le transport de passagers. Les transports de fret par le rail devraient progresser de 8 fois et les transports ferroviaires de personnes de 12 fois», souligne M. Loubinoux.
Intervenant à cette occasion, Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’Office national des chemins de fer (ONCF), précise que l’intégration du trafic du fret ferroviaire dans les systèmes de la logistique mondiale est devenue une priorité pour les entreprises opérant dans ce domaine, voire un axe stratégique de taille incontournable pour renforcer la position de ce mode, surtout devant les changements et les nouvelles donnes économiques dont les mots d’ordre sont désormais : plus de compétitivité, plus de performance et plus d’innovation, notamment en termes d’action et de qualité de services. Il tient à rappeler que le Maroc s’est engagé ainsi dans une stratégie ambitieuse de développement de la logistique. «Parmi les objectifs visés et les retombées attendues de l’implémentation d’une telle stratégie, il y a lieu de souligner la réduction des coûts logistiques de 20% du PIB, qui atteint aujourd’hui 15%, l’accélération de la croissance économique de 0,5 à 0,7 points du PIB par an ainsi que la contribution dans le développement durable du pays moyennant la diminution de 35% des émissions de CO2 liées aux transports de marchandises et la création progressive de 100.000 emplois à l’accomplissement de cette stratégie», dit M. Khlie.
Il est à noter que le secteur ferroviaire marocain a pu enregistrer, grâce aux efforts déployés par les différentes parties prenantes, des avancées satisfaisantes à ce sujet. «Ceci a permis d’aboutir à des résultats encourageants dépassant largement les objectifs arrêtés dans le cadre des différents contrats-programmes signés avec les pouvoirs publics, qu’il s’agisse du volet commercial, des investissements ou en matière de gouvernance de l’entreprise ferroviaire et de sa situation financière», ajoute M. Khlie.

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