Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Boutaleb, a affirmé, mardi 9 mai 2006, qu’ils étaient 22.632 douars, répartis sur différentes communes rurales, à avoir bénéficié du Programme d’électrification rurale global (PERG). Répondant à une question orale à la Chambre des conseillers sur l’opération de l’électrification rurale, M. Boutaleb a souligné l’accélération du rythme de la réalisation du PERG. Ce programme est ainsi passé de 1.500 douars électrifiés en 1996 à plus de 5.000 douars actuellement, soit un taux d’électrification de 81 %, contre 18 % au démarrage du PERG en 1996. Ce taux devra atteindre 89 % pour l’année en cours, a-t-il estimé.
Généralement, le choix de ces douars bénéficiaires se fait sur la base de critères prenant en compte le coût du foyer unique et les équilibres entre les communes. Ensuite, l’ensemble des projets est soumis à l’approbation d’une commission provinciale comprenant un représentant de la commune concernée. L’Office national de l’électricité (ONE) procède à la fin à la publication des appels d’offres pour chaque groupe de douars dont le nombre s’élève de 60 à 120. Les marchés sont ainsi accordés aux entreprises répondant aux conditions requises dont la fixation des délais de réalisation des travaux.
M. Boutaleb a ajouté que le service technique de l’ONE se charge du suivi de l’ensemble des étapes de réalisations des travaux, précisant que la livraison définitive débute une année après la mise en service du réseau, l’entreprise étant tenue de réparer tout dysfonctionnement pouvant surgir au cours de cette période.
Par ailleurs, le ministre a souligné que le PERG, qui vise à améliorer les conditions de vie de la population rurale, ne se limite pas à connecter la population au réseau électrique mais constitue également une occasion pour plusieurs sociétés de conclure des marchés que ce soit en matière de production, de fournitures d’équipements électriques ou de réalisation des travaux. Il a fait savoir, à ce propos, qu’il existe plusieurs petites et moyennes entreprises agréées par l’ONE, spécialisées dans les travaux d’électrification et dont le nombre s’élève à plus de 150 sociétés. M. Boutaleb a relevé, par ailleurs, que la majorité des marchés relatifs aux travaux d’électrification rurale connaissent un déroulement normal à l’exception de certains cas rares où il a été enregistré un retard de réalisation en raison de l’incapacité de certaines entreprises à suivre le rythme de réalisation du PERG, précisant que ce programme, depuis son lancement jusqu’à 2005, n’a pas connu dans sa globalité de retard.
Et de conclure que le gouvernement oeuvre activement à réaliser ce programme dans les délais impartis, et ce dans la perspective de généraliser l’électrification rurale à l’horizon 2007 au lieu de 2010 comme prévu initialement.