Dominique Strauss-Kahn a pris vendredi sa première décision de directeur du Fonds monétaire international (FMI): rendre public son salaire qui s’élève à près d’un demi-million de dollars par an.
A cela s’ajoute une dotation annuelle de 75.350 dollars, plus les frais, a indiqué l’institution financière internationale dans un communiqué publié vendredi. «Ce salaire s’entend net d’impôts», ajoute le texte.
C’est la première fois que le Fonds publie l’intégralité des termes du contrat de travail de son dirigeant, précise-t-il.
Au lendemain de sa prise de fonction, M. Strauss-Kahn a par ailleurs répété son intention de moderniser l’institution sexagénaire, en pleine crise de légitimité et en difficulté financière.
«Ces derniers mois, je me suis présenté comme le candidat de réforme», a-t-il déclaré lors d’une première rencontre avec la presse. «Maintenant il faut que je fournisse des résultats».
«Cela ne va pas se faire en quelques jours», a-t-il toutefois prévenu.
Sur la révision de la formule des quotes-parts, qui règle l’équilibre des forces au sein de l’institution, il a simplement répété qu’elle devrait aboutir à "un transfert significatif" de pouvoir vers les pays du Sud. Et d’ajouter qu’il «fallait voir au-delà de cette question». Interrogé sur le nombre de postes qui devront être supprimés pour ramener l’institution à l’équilibre financier, il a indiqué que «rien n’est encore décidé». «Nous sommes en train de travailler sur le sujet ces jours-ci», a-t-il ajouté, glissant seulement que plusieurs études avaient déjà été faites sur le sujet avant son arrivée.
Les dépenses de fonctionnement du FMI, qui compte 2.691 employés, sont proches d’un milliard de dollars par an. Un plan est actuellement en cours pour abaisser cette somme de 6%, sur trois ans. Il a fait l’objet d’un rappel vigoureux de la part des membres du G7, fin octobre, qui ont demandé 10 points de baisse supplémentaire, soit 16%.
• David Dieudonne (AFP)