Economie

France : le coût des grèves évalué entre 200 et 400 millions d’euros par jour

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La ministre française de l’Economie, Christine Lagarde, a avancé lundi que le coût des grèves contre l’impopulaire réforme des retraites pouvait être évalué «entre 200 et 400 millions d’euros par jour».
La facture pour l’économie française est estimée par «certains (…) entre 200 et 400 millions d’euros par jour» de grève, a-t-elle déclaré à la radio Europe 1, soulignant toutefois que ce coût était «difficile à chiffrer». «Il est évident que le secteur chimique, en particulier, qui a un besoin important de ravitaillement en produits pétroliers souffre», a-t-elle souligné. Selon le journal Le Figaro de lundi, qui cite les services du ministère de l’Economie, la facture totale pour les huit journées nationales de grèves et manifestations organisées contre la réforme en France est évaluée «de 1,6 milliard à 3,2 milliards d’euros». Le quotidien évalue les pertes à 33 millions d’euros par jour dans l’industrie chimique, 5 millions par jour pour la compagnie aérienne Air France et souligne le manque à gagner pour les secteurs touristiques comme l’hôtellerie ou la restauration. La contestation de la réforme des retraites constitue la plus grande crise pour le président Nicolas Sarkozy depuis son élection en 2007. Le pays a frôlé la paralysie et la situation était toujours très tendue lundi avec 12 raffineries à l’arrêt et la menace d’une aggravation de la pénurie de carburant. Au plus fort de la mobilisation, mi-octobre, entre 1,2 et 3,5 millions de personnes sont descendues dans les rues du pays pour réclamer une refonte de la réforme, qui prévoit de repousser l’âge légal de départ en retraite de 60 à 62 ans.
Christine Lagarde a également évoqué un «préjudice moral» pour la France, son image étant, selon elle, affectée à l’étranger par les incidents qui ont émaillé les manifestations contre la réforme des retraites. «C’est l’attractivité du territoire qui est en cause quand on voit des images comme celles-là», a-t-elle affirmé. Interrogée sur les effets de ces grèves sur la croissance et la reprise, Mme Lagarde a souligné qu’il «faut laisser sa chance à la France qui est sortie de la crise dans des conditions plutôt bonnes», se refusant pour le moment à revenir sur les prévisions officielles (1,6% en 2010). «Il ne faut pas aujourd’hui peser sur cette reprise avec des mouvements qui sont douloureux pour l’économie française et très douloureux pour un certain nombre de PME (petites et moyennes entreprises) qui ratent des commandes ou échouent dans leurs tentatives de redressement ou d’investissement», a-t-elle insisté. Lançant de nouveau «un appel à la responsabilité», elle a souhaité une reprise de l’activité «le plus vite possible dans des conditions normales».

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