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High-tech : Le «Spoofing» contre le piratage

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Le «spoofing» consiste à cacher l’adresse IP d’un ordinateur et à la remplacer par une fausse adresse. Cette technique a été conçue pour duper les utilisateurs en ligne afin de leur soutira un maximum d’informations personnelles sensibles. Il y a à peine quelques mois, les serveurs d’une banque chinoise abritaient plusieurs sites de «spoofing». Le client avait ainsi l’illusion de surfer sur le site de sa banque. Les pirates ont perfectionné cette technique. Ils ne se contentent plus d’imiter un site bancaire, ils vont même jusqu’à rediriger les clients vers un pseudo-formulaire d’enquête en ligne, afin soi-disant d’améliorer la qualité de service de l’établissement bancaire. Les informations demandées incluent le numéro de carte bancaire, son code personnel et d’autres données qu’on ne confie généralement qu’à notre banquier. En fait, tout est bidon, le formulaire, le site, l’enquête…
En 2004, le «spoofing» se fait breveter. Un professeur de l’Université de Tulsa et l’un de ses étudiants ont, en effet, obtenu le brevet aux Etats-Unis. Ils ont eu l’idée d’utiliser cette technologie contre le partage illégal de fichiers sur Interner. Grâce au «spoofing», on peut inonder les réseaux de faux fichiers et freiner ainsi le téléchargement illégal de musique. Ainsi, quand un internaute télécharge ce qu’il pense être une copie d’un morceau de musique, il reçoit de longs moments de silence, un enregistrement de mauvaise qualité ou encore une publicité l’incitant à acheter le produit plutôt qu’à le télécharger illégalement. Les maisons de disques ont toutes opté pour le «spoofing». Son efficacité n’est en effet plus à prouver.
Avant le développement de cette technique, les sociétés avaient tout essayé pour freiner le téléchargement illégal. Le site kazaa, par exemple, envoyait des messages "dissuadants" aux utilisateurs. D’autres envoyaient des virus qui redirigeaient les téléchargeurs vers des sites de vente en ligne, qui bloquent l’ordinateur pendant quelques minutes ou qui suppriment tous les fichiers mp3 du disque dur. Sauf que toutes ces formules sont, au point de vue juridique, illégales. Elles tombent en effet sous les lois anti-spams américaines. C’est ainsi que toutes les maisons de disques concernées par le piratage se sont concentrées sur le «spoofing». Elles ont trouvé l’astuce pour décourager les pirates, inonder les réseaux de partage par des pièges et des leurres : de vrais fichiers mp3, qui ont le nom de morceaux fort demandés, et la même taille, mais qui ne contiennent pas du tout la musique tant demandée.
De nombreuses stars ont déjà utilisé ce même processus pour «contrer» le piratage de leurs derniers albums. La chanteuse Madonna a d’ailleurs, très bien su tirer profit du «spoofing».

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