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Le FMI et la Banque mondiale préparent un rapport sur le séisme d’Al Haouz

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Les deux institutions œuvrent de concert avec les autorités marocaines pour renforcer la capacité du Royaume à répondre à ce choc..


Dans l’attente de la publication du rapport qui évaluera l’impact du récent tremblement de terre sur l’économie nationale, le FMI et la Banque mondiale œuvrent de concert avec les autorités marocaines pour renforcer la capacité du Royaume à répondre à ce choc.

Le FMI et la Banque mondiale se penchent actuellement sur l’élaboration d’un rapport sur l’impact du séisme sur l’économie marocaine. L’objectif étant d’évaluer les retombées immédiates et moyen termiste de la catastrophe naturelle ayant frappé le Maroc le 8 septembre dernier. Dans l’attente de cette publication, les deux institutions œuvrent de concert avec les autorités marocaines pour renforcer la capacité du Royaume à répondre à ce choc. La ligne de financement de 1,3 milliard de dollars octroyée récemment par le FMI au Maroc illustre la mobilisation des institutions de Bretton Woods pour apporter l’appui nécessaire au Royaume pour renforcer sa résilience et sa durabilité. C’est ce que l’on peut relever de Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie Centrale au FMI, lors d’un point de presse tenu dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI qui se tiennent actuellement à Marrakech. Interrogé par ALM sur la résilience du Maroc et son immunité face aux chocs, le responsable a assuré que «la capacité à être immune ou à résister ne veut pas dire qu’il faut lâcher prise ou se relâcher.

C’est un message pour le Maroc et d’autres pays qui ont réussi à faire face aux chocs», relève-t-on de M. Azour. Et de préciser que «ce que l’on a réussi à faire dans le passé n’est pas une garantie pour l’avenir. Il faut continuer !». Pour le responsable, la résilience est fonction de plusieurs formes. «Nous sommes dans une situation où le choc s’accélère et s’intensifie. Ce qui nécessite d’avoir une politique économique saine et qui permet de maintenir les équilibres ainsi que de renforcer la capacité de l’économie à avoir les réserves nécessaires». M. Azour a par ailleurs appelé à dissocier l’ajustement structurel des réformes. Il est à noter que le FMI a revu à la baisse ses projections pour la région Moyen-Orient et Asie Centrale. La croissance dans cette zone devrait ralentir de 2% en 2023, soit une baisse de 1,1% comparé aux projections faites en avril dernier. Pour 2024, la croissance devrait reprendre pour atteindre les 3,4%.

Le ralentissement anticipé résulte, selon M. Azour, du ralentissement de l’activité économique dû à des politiques strictes visant à préserver la stabilité macroéconomique, auxquelles s’ajoutent des réductions de production de pétrole par l’OPEP+ et des vents contraires spécifiques à certains pays. Les prévisions pour le Maroc tablent sur une croissance de 2,4% en 2023 contre 1,3% en 2022. Cette prévision ne tient pas en effet compte de l’impact du tremblement de terre qui a frappé la région d’Al Haouz. Par ailleurs, l’économie nationale devrait afficher un rebond de 3,6% en 2024. Selon le FMI, le taux d’inflation devrait reculer de 6,6% en 2022 à 6,3% en 2023 puis à 3,5% en 2024.

De même, le solde du compte devrait passer de -3,5% en 2022 à -3,1% en 2023 puis à -3,2% en 2024. Pour ce qui est du taux de chômage, il devrait passer de 11,8% en 2022 à 12% en 2023 avant de baisser à 11,7% en 2024.

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