L’image de l’Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (ANPME) régresse très légèrement avec une note de 3,92/5 par rapport à l’an passé mais reste à un niveau bien plus élevé qu’en 2010 (3,98 en 2011, 3,62 en 2010). C’est ce qui ressort des résultats de la 8ème édition du baromètre de la compétitivité des PME accompagnées par l’agence, présentés jeudi dernier à Rabat par le cabinet d’études Sunergia. Néanmoins, les critères «crédibilité» et «modernité» de l’agence obtiennent les meilleures notes, respectivement 4,11 et 3,98/5. Quant à l’«ouverture en termes de communication», le «dynamisme», l’«efficacité» et la «performance», ils sont légèrement moins bien notés. Dans l’ensemble, la quasi-totalité des indicateurs des entreprises accompagnées enregistrent, selon la 8ème édition du baromètre, une baisse significative par rapport à la dernière édition, mais leur évolution reste tendanciellement positive sur les cinq dernières années. A propos de ces résultats, l’ANPME impute ces failles à la conjoncture actuelle. «La crise est passée par là, donc les résultats de cette année sont inférieurs à ceux de l’année dernière, cependant en comparant les entreprises accompagnées à celles non accompagnées, nous constatons qu’elles ont réalisé de très bons résultats», précise Latifa Echihabi, directrice générale de l’agence. Par catégorie, les entreprises non exportatrices enregistrent de meilleures performances que les entreprises ayant une activité à l’export. Pour mener son étude, le choix du cabinet Sunergia s’est porté sur 300 entreprises dont 150 faisant partie d’un groupe expérimental et 150 entreprises d’un groupe de contrôle. La comparaison des résultats entre les deux groupes fait ressortir de bonnes performances pour le groupe expérimental. Celui-ci enregistre des scores significativement supérieurs à ceux obtenus par le groupe de contrôle, sur 6 critères sur 13, à savoir la situation actuelle de l’entreprise, les affaires comparées il y a un an, effectif des cadres, volume d’investissement matériel, volume d’export et les affaires pour l’an prochain. «Ce qui nous réconforte c’est cette évolution du groupe expérimental», se félicite Mme Echihabi. Par contre, le groupe de contrôle n’enregistre quasiment aucune évolution significative entre 2011 et 2012. Ceci étant, 95% des entreprises seraient prêtes à participer à d’autres actions avec l’ANPME dont 41% pour un accompagnement dans la stratégie de développement et investissement. «95% des clients veulent revenir, cela nous fait plaisir», se réjouit Mme Echihabi qui a rappelé le lancement d’un 2ème contrat-programme avec l’Etat lequel a donné son accord pour tripler le budget opérationnel de l’ANPME, soit 400 millions de dirhams par an.