Economie

Samir Bennani : «Nafid@ est une continuité du soutien à l’éducation»

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ALM : Microsoft est partie prenante au programme «Nafid@». Comment s’articule son rôle dans ce cadre ?
Samir Bennani : Dans le cadre du programme Nafid@ lancé le 14 mai dernier, Microsoft Maroc a signé un accord de partenariat avec la Fondation Mohammed VI, constituée d’enseignants. A travers cet accord,  Microsoft Maroc met à la disposition des 350 000 membres de la Fondation les logiciels Windows et Office, en accord avec le projet Genie. Nous offrons aussi à tous les membres une adresse e-mail d’un espace de 5 GO dans un environnement personnalisé pour la Fondation et stockée au niveau des serveurs de Microsoft. Ce qui non seulement représente une énorme économie financière et de gestion pour la Fondation  mais aussi et surtout une plate-forme de communication sans égal pour les enseignants (programme Windows Live@edu).
 
Justement, à l’occasion de la mise en place de «Nafid@», une convention a été signée avec Microsoft. Qu’est-ce que  cela représente pour Microsoft ?
La stratégie de Microsoft dans le monde est d’accompagner le Ministère de l’Education dans la transformation de ce secteur en combinant la compétence des enseignants, la qualité des contenus et la possibilité de partager le savoir entre enseignants et étudiants à travers l’utilisation des nouvelles technologies. Pour cela, nous avons un ensemble d’initiatives qui s’adaptent aussi bien à la situation qu’à la stratégie du pays et qui permettent cette transformation  en se basant sur des expériences vécues dans des pays similaires. La signature de la convention avec la fondation Mohammed VI dans le cadre de Nafid@ s’inscrit donc dans la continuité du soutien au monde de l’éducation de manière générale, d’une part ainsi que dans le soutien aux enseignants qui représentent un élément clé dans la réussite du projet Genie.
 
D’autres partenariats de ce genre sont-ils prévus ?
Pourquoi pas? Dans le cadre du partenariat que nous avons signé le 22 avril dernier avec le gouvernement lors de la visite de notre président directeur général Steve Ballmer, nous avons abordé la mise en place d’activités pour accompagner les PME et l’économie du Software au Maroc: rien ne nous empêche de signer des partenariats avec les PME ou leurs représentants, telles que la CGEM ou encore l’APEBI.
 
Quelles sont vos perspectives à travers la signature de tels accords?
La signature des différents accords aussi bien avec le gouvernement qu’avec les institutions publiques ou privées revêt une importance cruciale pour Microsoft Maroc. En effet, Microsoft a la volonté de s’inscrire dans la stratégie NTIC du pays, qui représente aujourd’hui un réel facteur de croissance, d’où la signature des différents accords. Nos perspectives à travers cela est d’ être reconnu comme un partenaire de confiance œuvrant de manière étroite avec ces différentes institutions. Cela, en essayant de contribuer à la transformation du secteur de l’éducation au Maroc, à travers le partage d’expériences internationales, le soutien du ministère de l’Education nationale ainsi que du corps professoral dans les initiatives où nous pouvons apporter de la valeur.
 
Microsoft œuvre énormément sur le volet de la lutte contre le piratage. Que pouvez-vous nous en dire ?
 Microsoft investit énormément en Recherche et Développement. La commercialisation de logiciels piratés représente donc une réelle entrave au développement des entreprises qui, comme Microsoft, œuvrent dans ce sens. Par ailleurs, la banalisation du piratage constitue un frein à l’émergence d’une industrie du logiciel solide au Maroc et dissuade les investisseurs dans de nouveaux projets de développement.
Rajoutons également que l’impact négatif du piratage (dont le taux atteint aujourd’hui 66%), sur l’économie marocaine représente un énorme manque à gagner aussi bien en terme de  recettes fiscales, qu’ au niveau de la création d’emplois. D’ailleurs,  selon une étude du BSA (Business Software Alliance) la contribution des sociétés de service au niveau de l’économie marocaine pourrait être bien plus significative si le taux de piratage de logiciels au Maroc diminuait de dix points sur les quatre prochaines années. Une telle baisse devrait apporter 155 millions de dollars de bénéfices à l’industrie locale et 15 millions de dollars de recettes fiscales aux autorités aux niveaux local, régional et national.
Il est important de souligner par ailleurs que les utilisateurs des versions piratées sont eux-mêmes victimes de ce fléau, au même titre que les entreprises,  car ils passent à côté de la valeur réelle et des avantages d’une version originale.

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