Editorial

Éditorial

La rentrée scolaire a déjà eu lieu dans les écoles françaises du Maroc. Elle s’est passée, en gros, dans de bonnes conditions. Ce type d’enseignement malgré des problèmes qu’il a — le système est à la recherche d’un nouveau modèle économique — continue à rencontrer, chez nous, beaucoup de succès. La demande est structurellement plus importante que l’offre. Si on prend l’exemple d’un lycée emblématique — le lycée Lyautey à Casablanca pour le nommer — pour voir les choses de près, on constate un fait majeur. Plus que la majorité du corps enseignant est marocaine. L’encadrement supérieur est français. Le programme et les manuels aussi. Le bâtiment également. Mais tout le reste est marocain dont une armée pédagogique compétente, engagée et dévouée. Quelle leçon tirer de ce fait indiscutable ? C’est que l’enseignant marocain objet, depuis au moins deux décennies, de toutes les stigmatisations, de toutes les critiques et de tous les procès en incompétence, est bon. Même très bon quand il trouve un espace, des outils, des procédures et un encadrement où il peut faire briller son talent. Si notre système national d’enseignement est en panne, il faut s’en prendre au système lui-même et non plus, exclusivement, à l’enseignant. Cette conclusion n’est pas abusive si l’on considère que même dans le système privé marocain le même enseignant fait des étincelles : à Al Jabr, Chez Bennis, Elbilia, etc. Alors que nous faut-il pour dépasser la panne qui ruine les finances de l’Etat et obère l’avenir de générations entières. Donner en gestion déléguée l’Education nationale ou carrément la privatiser ? Pourquoi pas, nous ne prenons aucun risque à essayer… Tout est mieux que le gâchis actuel.

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