Les gens du Mouvement Populaire sont formidables. Ils refont en 2006 le parti de 1958. De 1958 à la veille de cette fusion, ils avaient tout fait pour aller jusqu’au bout de la division -près de quatre- afin, probablement, de mieux en revenir. Tout cela est peut-être dénué de logique, mais, finalement, ne manque pas de panache. La pédagogie du pire doit certainement avoir ses avantages excepté le fait, dérisoire peut-être, de faire perdre beaucoup de temps. Au final, c’est Mahjoubi Aherdan qui a été, comme en «14», élu président. Si toutes les divisions se sont faites par le passé contre lui, on observe, paradoxalement, que l’union, aujourd’hui, s’est faite autour de lui. Une loi politique connue sous nos cieux. Le recyclage d’un vieux leadership offre l’avantage du statu quo. Avec lui personne ne perd, mais personne ne gagne non plus. Et tout le monde attend. On joue la montre. Biologique, bien sûr. Entre-temps, on prépare les futures scissions.