Il a été aussi question de facture pétrolière lors de la tenue, dans la nuit de mardi, de la commission restreinte ayant réuni, entre autres, les départements de l’Equipement, de l’Habitat, de l’Agriculture et le ministère chargé des Relations avec le Parlement.
D’après les informations, la facture pétrolière prévue dans la prochaine loi de Finances au titre de l’année 2006 ne devra pas excéder 7 milliards de dirhams, à raison d’un prix de baril estimé à 60 dollars.
Trop courts d’après les opérateurs. En effet, en additionnant les arriérés 2005 et la charge 2006, on se retrouve avec un chiffre de 12 milliards de dirhams.
L’Etat aura donc besoin de 5 milliards de dirhams. Un manque à gagner qui sera dégagé en grande partie à la fin décembre, à partir des budgets non engagés de certaines administrations. Au moins, 4 milliards de dirhams pourront être récupérés à ce niveau selon les estimations.
A moins que le prix de pétrole ne reparte à la baisse d’ici là. Certains économistes, trop optimistes sans doute, espèrent le baril à 50 dollars d’ici la fin de l’année. Prévision à laquelle ne tient pas compte le département des Finances qui a encore en mémoire les estimations finalement trop basses établies sur l’exercice 2005. La Caisse de compensation avait alors reçu 2,1 milliards de dirhams sur la base d’un baril de pétrole à 35 dollars. Déjà, à la fin d’avril, la facture des importations pétrolières dépassait 5,4 milliards de dirhams. Sur les huit premiers mois de l’année 2005, le prix moyen du baril oscillait autour de 57 dollars. À fin mai 2005, les arriérés de la Caisse de compensation s’élèvent à 2,6 milliards de DH.
Mais il faut dire que la tendance haussière a commencé depuis la fin 2002. Entre 2003 et 2004, la facture pétrolière est passée de 9,2 milliards de dirhams à 14,5 milliards , soit une progression de 57,7%.
Durant le premier trimestre 2005, le prix de la tonne importée a augmenté de 19,3%, passant de 1.999 à 2.384 DH, selon des chiffres de l’Office des Changes. En attendant que le prix de pétrole reprenne des proportions raisonnables, l’indexation est renvoyée aux calendes grecques.