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Algérie, un pays de rente

L’Algérie, dont la superficie s’estime à 2.381.741 km2, est un pays extrêmement riche en ressources naturelles : une grande réserve pétrolière et gazière, une large superficie cultivable et une vaste côte méditerranéenne.
En matière d’hydrocarbure, le pays est classé parmi les plus grands exportateurs africains. En effet, les exportations en hydrocarbures s’élèvent à environ 24 milliards de dollars.
Même si les politiques économiques du pays ont longtemps favorisé le secteur d’industrie, cela n’a pas empêché le secteur agricole d’avoir un grand poids au sein de l’économie du pays.
Ceci s’explique par l’énorme potentialité qu’offre l’Algérie. Plus de 40 millions d’hectares de terres sont cultivables dans ce deuxième plus vaste pays d’Afrique, dixième au monde par la superficie.
En Algérie, l’industrie de pêche (sardines, anchois, thon et crustacés) est assez développée par rapport à d’autres pays africains. Côté économique, les chiffres sont impressionnants : les réserves algériennes en devises ont atteint cette année un nouveau record en frôlant les 44 milliards de dollars. Pourtant, la situation sociale dans ce pays est désastreuse. En effet, la pauvreté touche la majorité de la population algérienne.
Une situation qui ne fait qu’empirer : le PIB par habitant a été divisé par deux entre 1990 et 2002, passant de 3.524 dollars en 1990 à 1.600 dollars, pour s’établir actuellement, selon des chiffres officiels, à 2500 dollars.
Plus de 190.000 ménages, soit environ 1,6 million de personnes (5,7 % de la population) vivraient en deçà du seuil de pauvreté, évalué à 200 dollars par an.
L’Algérie est un pays qui compte un grand nombre de diplômés. Sa population active est estimée à quelque 8 millions de personnes, avec plus de 2 millions de chômeurs. 
C’est aussi un pays qui, au lieu d’attirer les investissements étrangers,  les fait fuir, selon un rapport récemment publié par la Banque mondiale.
A en croire ce rapport, ni les normes ni les règles applicables ne peuvent encourager les investisseurs à s’aventurer en Algérie.
Il s’agit notamment des dispositions juridiques relatives à la Constitution et au fonctionnement des sociétés commerciales, au régime de la concurrence et de la transparence dans les transactions commerciales, au statut de propriété privée et au régime de la faillite et du règlement judiciaire.
Hormis le cadre juridique défaillant, la situation économique dans le pays est minée par plus d’un handicap, comme celui-ci : l’Etat garde le monopole des secteurs les plus productifs, du pétrole à l’immobilier, ceci sans compter la gangrène causée par la corruption. En un mot, c’est un pays de rente où la démocratie n’existe que de façade.

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