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Cadrage : La deuxième salve

Le cheminement que prennent les ballons d’essai pour tester le Maroc sur ses prédispositions dans l’affaire de son intégrité territoriale et vis-à-vis des manoeuvres qui l’entourent est devenu si visible et sa traçabilité si évidente qu’on n’a pas vraiment besoin de dessin en la matière.
Le procédé consiste à susciter un article très bien informé, en apparence, voire trop bien si l’on tenait compte du fait que, confronté à la réalité des choses, ce genre d’écrits est souvent un pur bidonnage, une construction fantaisiste qui fait une large place aux fantasmes et désirs plus ou moins refoulés de ses auteurs. Le signataire et le journal qui allument la mèche sont toujours les mêmes, le quotidien barcelonais El Peridico et son spécialiste maison Antonio Baquero. Ce fut le cas le 7 février dernier, lorsque le support et son traitant furent les premiers à évoquer, de manière très circonstanciée et carte à l’appui, la désormais fameuse « quatrième voie » pour prétendument résoudre la question du Sahara marocain. Puis, la même semaine et avec la diligence d’une commande, le pendant chez nous du Baquero espagnol, appelons-le Ali Baquero par commodité, relaie fidèlement l’information dont il semble le dépositaire attitré et le receleur hebdomadaire. Le rebond de ces baudruches se fait, comme par hasard, du côté d’Alger, dans une certaine presse qui réalise ses pages et ses sujets au pas cadencé des casernes. Puis, d’Alger au Palais de verre de l’ONU où Bouteflika a réactivé réseaux et affidés, le contenu de ces écrits prospère sous des formes dont on ne sait plus où est l’original et où est la copie.
Devant la levée de boucliers et le tollé général que le rapport du secrétaire général des Nations–Unies a suscités en présentant, en guise de propositions de règlement, un pot pourri irréalisable et chimérique, la voilà la filière sus-mentionnée qui revient à la charge avec un morceau de littérature d’anthologie qui vient de suivre le même cheminement et les mêmes courroies.
Cette fois-ci le canular, qui ne prête même pas au sourire, aligne dans une énumération très docte les conditions que le Maroc aurait mises à son acceptation de la partition de ses provinces sahariennes. Rien que cela!
Que des pays ou des régimes voisins du Maroc croient aux vertus des coups de billard à trois bandes et fassent feu de tout bois pour désinformer sur les intentions et les positions réelles du Royaume ; c’est finalement de bonne guerre, dans un contexte de compétition et de la volonté de chacun des pays intéressés de chercher à déstabiliser le Maroc et à lui imposer des attitudes et des compromissions qu’il rejette souverainement. Mais, que les Baquero locaux agissent comme des bandes passantes, en se prêtant à un jeu foncièrement dangereux et qui ne pourrait en tout cas pas se perpétuer impunément, c’est là que réside une forme de travestissement de la liberté de la presse qui n’honore certainement pas ses auteurs.

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