ALM : On parle de plus en plus d’une alliance du PJD avec l’USFP. Qu’en est-il réellement?
Lahcen Daoudi : Cette alliance n’est pas à l’ordre du jour ! Pour le moment, il n’y a aucun signe dans ce sens et les deux partis ne se sont pas exprimés sur ce sujet. L’alliance actuelle est celle que vient d’annoncer Abbas Fassi entre l’Istiqlal et l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP). Je le dis encore une fois, il n’y a aucune alliance en vue pour l’instant avec ce parti. Malheureusement, les rumeurs l’emportent sur la réalité.
Vous êtes également en train de tisser une alliance avec le RNI. De quoi s’agit-il exactement ?
Effectivement, et depuis pas mal de temps, nous sommes en phase de discussion avec le Rassemblement national des indépendants (RNI). D’ailleurs, Saâd Eddine Othmani a rencontré à maintes reprises Ahmed Osman. En effet, les discussions se déroulent à un niveau élevé. Contrairement aux Forces Citoyennes avec la base duquel le PJD a opéré un rapprochement, les pourparlers avec le RNI sont pour le moment au niveau des états-majors. En effet, le PJD a des contacts plus importants avec le RNI qu’avec les autres partis.
Comment qualifiez-vous l’accord de coopération signé en novembre dernier avec Forces Citoyennes (FC) de Abderrahim Lahjouji ?
C’est une alliance stratégique ! Vous savez, un parti travaille pour le moyen et le long termes. Une alliance est scellée dans un objectif de construction et d’élargissement des horizons. Entre le PJD et FC, il s’agit d’une démarche de complémentarité. En effet, FC a une place sur l’échiquier politique national.
Quelles sont les raisons de cette alliance alors que FC ne représentent presque rien sur l’échiquier politique national ?
Oh, petit oiseau grandira ! Si FC bossent bien, ce parti aura de l’avenir, d’autant plus qu’il y a encore des espaces à remplir.
À votre avis, pourquoi le PJD est autant courtisé ? Pourquoi ratisse-t-il aussi large ?
Ce sont les autres qui devront répondre à cette question et pas nous. Nous sommes un parti qui ne triche pas, qui est sincère et transparent. Les gens ont besoin d’un horizon dégagé et non pas du brouillard. Nous voulons des alliances sûres et non des alliances qui se font et se défont au gré des circonstances et des échéances électorales.
Quelles sont vos attentes pour 2007 ?
Comment imaginez-vous le gouvernement qui sera issu de ce scrutin ?
Nous désirons un gouvernement restreint avec une majorité au sein de la deuxième Chambre.
Nous ne voulons plus d’une deuxième Chambre balkanisée comme c’est le cas aujourd’hui. Côté Primature, le PJD ne veut guère d’un Premier ministre technocrate. Sinon, Driss Jettou n’a qu’à intégrer un parti politique ! En 2007, il faut mettre fin à l’ère des technocrates et laisser la place aux candidats qui sortent des urnes de manière démocratique.