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Des signaux forts

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ALM : Quelle est votre appréciation du discours Royal ?
Mohamed Abied : Le discours du trône a changé. Il comporte les réalisations, le programme de l’année et les orientations pour les actions à venir. Le discours royal a véhiculé des signaux très forts dans tous les domaines et à tous les niveaux. C’est la première fois que la question des amalgames dans la religion et en politique est soulevée clairement. Et bien sûr, pour concrétiser le projet de société démocratique moderne et tolérante, il faut éclaircir un certain nombre de choses et mettre un terme aux amalgames.
Que pensez-vous de la responsabilité des partis politiques, telle que définie par le Souverain ?
Il faut tout d’abord définir un cadre juridique pour pouvoir parler de la responsabilité des partis politiques. Actuellement, n’importe qui peut rassembler une vingtaine de personnes et créer un parti politique. C’est ce qui a banalisé l’action politique dans notre pays. Il faut que l’Etat collabore avec les partis pour rendre la crédibilité à l’action politique. Et il faut également que l’Etat mette à la disposition des partis les moyens nécessaires pour pouvoir accomplir leur mission d’encadrement des citoyens, notamment les jeunes. Une loi sur les partis est de nature à mettre un terme à toute dérive dans ce sens. Pas de partis qui exploitent la religion à des fins politiques, ou des partis basés sur des critères de la région, la langue ou l’ethnie.
A qui incombe la responsabilité de la prolifération de l’habitat insalubre ?
Je pense que le monde est responsable. Le phénomène des bidonvilles a pris de l’ampleur et c’est grâce aux visites Royales sur le terrain que le problème a été soulevé déjà en 2001 dans le discours royal à l’occasion de la fête de la révolution du Roi et du peuple. Les orientations du Roi n’ont pas été appliquées. Je pense qu’il faut mettre en place une stratégie pour résoudre le problème, car je vois que la question de l’habitat économique, les immeubles, ne résout pas le problème. Elle règle le phénomène des bidonvilles, mais elle pose d’autres problèmes. Il faut investir dans les régions et dans le monde rural pour freiner l’exode rural qui est à l’origine de l’habitat insalubre. Il faut régler le problème à la source.

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