Arrêtés au début d’octobre, ces éléments appartiennent aux forces auxiliaires, un corps relevant du ministère de l’Intérieur.
Le parquet avait décidé de les mettre en garde à vue après l’arrestation en septembre d’une quinzaine d’autres responsables locaux de la gendarmerie et de la police, qui étaient en poste dans le nord du Maroc, et liés semble-t-il à ce réseau.
Parmi eux figure le directeur de la sécurité des palais royaux, démis de
ses fonctions en septembre.
Cet officier supérieur est poursuivi pour des faits lorsqu’il dirigeait la police judiciaire de Tanger jusqu’en 2003, a-t-on ajouté.
Le procureur de Casablanca a en outre indiqué lundi que plusieurs autres accusés, membres aussi des forces auxiliaires, ont été placés "sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de quitter le territoire national".
L’ensemble des prévenus sont accusés "d’association de malfaiteurs, de trafic de drogue, de corruption, de trafic d’influence et de complicité".
Le chef présumé du réseau, Mohamed Kharraz, alias Chrif Bin Louidane a été arrêté le 11 septembre.
Ce dernier a dénoncé ces agents d’autorité en affirmant les avoir corrompus, selon le parquet, pendant longtemps pour pouvoir commercialiser de la résine de cannabis au Maroc et en Europe.
La date du procès des membres de ce réseau n’a pas encore été fixée par la chambre criminelle de Casablanca.